« A Hambourg peut-être », de Denis Labayle

Comme un battement d’aile de papillon sur la muraille de Chine peut provoquer une tempête en France, ainsi un oui en entraîne un autre et peut changer plusieurs vies.

a hambourg peut etre denis labayleCette fiction médicale se situe à Paris l’hiver au début de l’Occupation. L’auteur, médecin retraité, met en scène trois médecins. Deux collègues et amis français, le professeur Déjean, le docteur Kremer et un allemand (médecin non nazi, même s’il porte l’uniforme allemand), le professeur Garten. Chacun doit faire des choix dans un contexte difficile.

Les deux français travaillent à l’Hôtel-Dieu. Le professeur Garten quant à lui a suivi les travaux du professeur Déjean et le convoque à l’hôpital de La Salpêtrière. Il lui demande de venir l’aider dans des opérations complexes ayant trait à son domaine de spécialisation : la chirurgie hépatite. En échange le professeur Garten fera livrer à l’hôpital des produits médicaux qui permettront de sauver aussi des vies françaises.

Le docteur Kremer laisse à son ami Déjean la responsabilité du choix. Il accepte. De là les choix du docteur guident le livre. Mais peut-on parler de choix quand la vie est en jeu, la sienne et celle des autres ?

Ce roman est prétexte à réflexion sur le prix de la vie. Il nous dévoile aussi plusieurs conditions d’exercice de la médecine : dans l’hôpital soignant les français et démuni de tout, ou dans celui occupé par les allemands et bien équipé.

Il faut avouer que les malades sont sans visage, mais l’histoire n’est pas sans surprise.

A Hambourg, peut-être…, de Denis Labayle, aux éditions Dialogues. 196 pages. 19,90€.

Sophie MASSON pour Cultures-J.com.

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