« Chacun de nous vit sur les tombes des autres ». Hannah Arendt.
En décembre 2012, pour la première fois, un pièce de théâtre sur la Shoah des Juifs de Slovaquie était montée sur scène à Bratislava. Inspirée de l’histoire de Hilda Hrabovecka, Holokaust est alors jouée par Suzanna Porubjakova.
Au mois de septembre 1941, les Juifs de Slovaquie sont expulsés des principales villes du pays et dès le principe de déportation accepté, les autorités slovaques paient le Reich allemand pour déporter ses Juifs.
Durant près de quinze ans, le réalisateur Daniel Friedmann a filmé Hilda Hrabovecka, dernière survivante du premier train de femmes juives de Slovaquie déportée vers Auschwitz lors de l’ouverture du camp aux femmes.
Alors âgée de seize ans, elle y arrive le 26 mars 1942 avec plus de 1.000 autres déportées, puis est transférée vers Birkenau dès le mois d’août de la même année. De mars à juin 1942, plus de 57.000 Juifs sont convoyés de Slovaquie vers Auschwitz et Lublin.
Pour la première fois, la jeune fille voit des êtres humains mourir sous ses yeux, se battre pour un morceau de pain, être humiliée ou frappée à mort. Un enfer auquel elle s’habituera forcément, et un secret qu’elle taiera durant de longues décennies, bien après les marches de la mort et la libération du camp de Ravensbruck en mai 1945.
Rythmé par le bouleversant et émouvant témoignage de Hilda, qui est retournée de nombreuses fois à Auschwitz mais a toujours refusé de revoir les barraquements où elle fut cantonnée plus de deux ans, La dernière femmes du premier train est enrichi de nombreuses photos d’archives, des cartes postales anciennes, des discours antisémites sur la juiverie slovaque, alliée naturelle du bolchevisme…
Au début de la guerre, près de 90.000 Juifs vivaient en Slovaquie. 70.000 seront déportés, seuls 5.000 reviendront.
La dernière femme du premier train
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