« Le procès de Viviane Amsalem », dernier volet de la trilogie de Ronit et Shlomi Elkabetz

Trois ans que Viviane Amsalem a déposé une demande de divorce au tribunal rabbinique. Depuis, elle a quitté le logement familial et vit chez son frère.

Motif de cette demande : elle n’aime plus Elisha, son mari, et souhaite que celui-ci la répudie. Mais cette raison n’est pas valable au regard des juges. En Israël, seuls les rabbins sont autorisés à valider le divorce, avec consentement du mari . La loi donne droit à l’homme de l’accepter ou non.

A plusieurs reprises, Elisha ne se présente pas aux différentes convocations, ce qui repousse sans cesse le jugement. Sur la volonté du mari, le tribunal contraint Viviane à retourner vivre auprès de lui. Après plusieurs auditions successives manquées, le tribunal décide de prendre des « sanctions »  vis-à-vis d’Elisha afin qu’il se présente.

Tout au long du film , les hommes mènent le procès. Viviane reste silencieuse devant les absurdités prononcées dans ce tribunal. On ne parle que de « conformités » mais en aucun cas d’amour ou de sentiments, qui semblent secondaires dans la vie d’un couple.

Viviane et Elisha  ne se parlent pas, ils s’expriment uniquement  à travers leur regard. Elle se fait représenter par un avocat, tandis qu’Elisha est soutenu par son frère (Sasson Gabaï, déjà vu dans La visite de la fanfare et Le cochon de Gaza entre autre).

Les témoins, des membres de la famille ou des voisins, sont convoqués pour évoquer la situation du couple, amenant avec eux un peu d’air dans cet espace clos.

Le film est un huis clos où tout se passe entre les quatre murs du tribunal, qui symbolise l’emprisonnement de Viviane. Les années passent et la situation n’évolue guère, au grand désespoir de Viviane. Une lutte judiciaire de cinq ans qui semble s’éterniser par les perpétuels refus du mari à répudier sa femme. Il l’aime et n’est pas résigné à accepter le divorce.

Ronit et Shlomi Elkabetz signent ce troisième volet de leur trilogie avec Viviane, le même personnage central. On la voit évoluer dans Prendre femme en 2005, et Les sept jours en 2008. Leur engagement sur les droits des femmes dans la société israélienne est une fois de plus au coeur de ce film engagé, réussi, servi par d’excellents acteurs que l’on prend plaisir à revoir ensemble.

Le procès de Viviane Amsalem, de Ronit et Shlomi Elkabetz. DVD.

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