De Paris à l’Irak : « L’insouciance », le nouveau roman de Karine Tuil…

Deux ans après le best-seller « L’invention de nos vies« , Karine Tuil revient avec « L’insouciance », un nouveau roman traitant de la radicalisation au travers de mondes très cloisonnés.

Les protagonistes ne semblent absolument pas amenés à se rencontrer. Si chacun cherche à réussir puis, d’une certaine manière, à survivre, leurs vies diffèrent…

Puis leurs vies s’entrecroisent au gré d’une rencontre, chacun se trouvant à un moment charnière. Tous trois ont vécu une rupture. La souffrance est plus présente que l’insouciance. Le racisme, quelqu’il soit, est prégnant.

Il y a d’abord François Vély, grand patron dont l’ex se défenestre à l’annonce de son remariage. À cela s’ajoute un scandale colonialiste. Enfin, dans un magazine, il apparaît assis sur une œuvre d’art. A priori rien à redire, si ce n’est que ce siège représente une esclave noire dénudée. Louis Vély est aussitôt accusé de racisme. Puis d’autres accusations surgissent, liées cette fois à ses origines juives. Cette origine était pourtant bien loin de ses préoccupations, si ce n’est que son fils venait de se rapprocher d’une communauté Loubavitch.

Vient ensuite Osman Diboula, originaire d’une banlieue sensible et qui vient de perdre son espace de pouvoir à l’Elysée. Il est alors appelé par l’une des deux seules personnes de ce milieu qui ne l’ont jamais laissé tomber : Laurence Corsini. Elle lui enjoint de défendre François Vély. Une affaire grâce à laquelle Osman Diboula rebondit, juste après avoir eu le temps de reprendre contact avec sa banlieue d’origine à travers famille et amis.

Quant au dernier, le lieutenant Roman Roller, il revient brisé d’Afghanistan, plein de remords d’avoir survécu sans une blessure et incapable de les partager avec sa femme et son fils. Roman connaissait Osman, mais leur route avaient pris des directions différentes. Aujourd’hui, la seule chose qui le calme est l’alcool, et surtout le corps de Marion Decker, la nouvelle épouse de François Vély.

Tous trois, accompagnés de Marion, se retrouvent lors d’un voyage officiel en Irak. Confrontés au terrorisme, certains ne reviendront pas, et aucun n’en sortira psychologiquement et moralement indemne. La mort est présente sous toutes ses formes. Parce que finalement, survivre n’est pas forcément vivre.

L’insouciance, de Karine Tuil, aux éditions Folio. 544 pages. 8,90€.

Si vous désirez aller plus loin :

L’invention de nos vies, de Karine Tuil, aux éditions Livre de Poche. 504 pages. 7,90€.
Interdit, de Karine Tuil, aux éditions Livre de Poche. 144 pages. 5,60€.

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