L’oeuvre de Niki de Saint Phalle s’expose au Grand Palais

Une fois de plus, le Grand Palais accueille l’exposition du moment, dédiée à Niki de Saint Phalle.

Niki de saint phalle au Grand PalaisNée à Neuilly-sur-Seine en 1930, issue d’une famille franco-américaine aristocratique, Niki de Saint Phalle commence par une carrière de mannequin pour des magazines de renom tels que VogueLife, ou Elle. Prise d’une grande dépression à l’âge de 23 ans, elle est soignée dans un centre psychiatrique où elle se met à peindre. Durant cette période, la jeune femme projette dans son art ses sentiments tels que la peur, la violence, mais aussi l’espoir et la joie.

Mais c’est pas ses « tirs », performances de tirs à la carabine sur des poches de peinture de couleurs qui éclatent sur des compositions de plâtre, qu’elle se fait remarquer, devenant en 1961 membre du groupe des Nouveaux Réalistes.

Ses œuvres de grands formats représentent un travail sur la matière utilisant des objets multiples et divers comme des armes ou des outils, exprimant la violence.

Prise par un goût de révolte, Niki de Saint Phalle a un regard féministe avant-gardiste pour son époque. Elle évoque la situation de la femme à travers ses « Nanas », des poupées colorées de grandes tailles aux formes généreuses à la fois mariées, prostituées, sorcières, déesses, ou mères.

Lors d’un séjour à Barcelone, elle découvre avec fascination le Parc Guell de Gaudi où elle trouvera son inspiration pour le Jardin des Tarots en Toscane, composé de sculptures gigantesques reprenant des figures de tarot divinatoire.

Niki de Saint Phalle restera également très liée au monde de l’enfance. Débordante d’imagination, elle crée Le rêve de Diane, une création de multiples sculptures hautes en couleurs dignes d’un célèbre conte de Lewis Carroll !

De nombreux parcs et projets architecturaux voient également le jour, dont deux à Jérusalem : en 1972, le Golem, un gentil monstre-toboggan qui n’effraie guère et qui divertit les enfants du quartier de Kiryat Ha-Yovel, dans le sud de la capitale, puis en 2001, L’Arche de Noé, jardin comprenant vingt-trois sculptures d’animaux fantastiques.

Artiste engagée, l’univers artistique de Nikki de Saint Phalle n’est pas sans rappeler celui de Tim Burton, parfois inquiétant, parfois rassurant.

Niki de Saint Phalle, Galeries Nationales du Grand Palais, jusqu’au 2 février 2015. Renseignements sur le site du Grand Palais.

Jean-Yves DEVENDEVILLE pour Cultures-J.com.

Si vous désirez aller plus loin :

Niki de Saint Phalle : 1930-2002, le catalogue de l’expostion, aux éditions RMN. 368 pages. 50,00€.
Niki de Saint Phalle, l’expo : 1930-2002, le portfolio de l’exposition, aux éditions RMN. 349 pages. 18,50€.
Niki de Saint Phalle, de Camille Morineau, aux éditions Gallimard. 48 pages. 8,90€.
Niki de Saint Phalle au Grand Palais (hors-série Connaissance des arts), aux éditions Connaissance des Arts. 67 pages. 9,50€.
Niki de Saint Phalle : le Jardin des Tarots, aux éditions Eugen Ulmer. 96 pages. 19,90€.
Niki de Saint Phalle, le DVD de l’exposition. 52mn. 16,99€.

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