Mike Brant : de comédie musicale en long-métrage, 40 ans de légende…

Mort depuis quarante ans et malgré une carrière-éclair, Mike Brant est encore aujourd’hui une icône de la chanson française.

Après un musical monté en 2010 au Comedia, et un album-hommage de reprises signé Amaury Vassili, c’est à présent le cinéma qui s’empare de la vie tumultueuse et tragique du chanteur. Produit par Alain Goldman et réalisé par Eytan Fox, le biopic, qui sera tourné entre Israël, la France et la Hongrie, devrait sortir en salles fin 2016. José Garcia et Mélanie Laurent figureront au casting, le séduisant chanteur étant quant à lui incarné par le modèle et acteur israélo-américain Omer Dror, déjà vu dans de nombreuses séries T.V. comme Alifim, Galis ou The Nerd club. Cependant, des désaccords avec la famille du défunt pourraient empêcher Eytan Fox d’utiliser les chansons de l’artiste dans la B.O. du film.

Né dans un camp de réfugiés à Chypre, de parents polonais survivants de la Shoah, Mike Brant, né Moshé Brand, débarque avec sa famille à Haïfa en septembre 1947. Muet jusqu’à l’âge de quatre ans, il fait ses premiers pas en tant que chanteur sur les scènes d’hôtels israéliens où il reprends des standards américains de Frank Sinatra, Aretha Franklin, ou Elvis Presley.

Embauché par le Baccara, un club de Téhéran, il est remarqué par Sylvie Vartan qui lui propose de venir en France. Sans connaître un mot de français, il débarque à Paris en 1969 et se produit au Bistingo.

Compositeur entre autre Sylvie Vartan et de Johnny Hallyday, Jean Renard lui offre sa premiere chanson, Laisse-moi t’aimer. Problème de langue oblige, il l’interprète en phonétique, et ne comprends donc rien à ce qu’il chante. Mais peu importe, le succès immédiat. Mike Brant est propulsé en tête des hit-parades, et Laisse-moi t’aimer se vendra à plus d’un million d’exemplaires.

Il fait la première partie de son amie Dalida à L’Olympia – lorsque celle-ci apprendra la tentative de suicide du chanteur en Suisse en 1974, elle interrompt sa tournée au Canada pour venir le voir à Genève -, et enchaîne les tubes : Qui saura, C’est ma prière, Rien qu’une larme…, surpassant bientôt les chanteurs les plus en vue de l’époque, comme Claude François.

Après seulement cinq ans de carrière et plus de 15 millions d’albums vendus, fragilisé par le monde du spectacle, drogué, Mike Brant se suicide le 15 avril 1975 en se jetant du 6ème étage d’un immeuble parisien. Il avait 28 ans.

Inhumé en Israël, à Haïfa, la tombe de Mike Brant, sur laquelle se recueillent régulièrement fans et membres de la famille, se trouve à l’extrême nord-est du cimetière Camp David. La stèle de granit, sur laquelle figurent en hébreu le nom de Moshé Brand et, au verso, en français, celui de Mike Brand, représente un arbre au tronc coupé, visible de loin.

Si vous désirez aller plus loin :

Mike Brant inoubliable, de Pierre Pernez et Zvi Brant, aux éditions City Editions. 283 pages. 18,00€.
Mike Brant. L’album souvenir, 40ème anniversaire, de Fabien Lecoeuvre, aux éditions Desigue & Hugo & Cie. 131 pages. 19,95€.
Amaury Vassili chante Mike Brant, chez Warner. 13 titres.
Mike Brant. L’inoubliable (Coffret 2CD – Livre disque 48 pages), chez Parlophone. 40 titres.

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