Glamour et iconiques, trois dames de cœur : Jackie Kennedy, Grace Kelly et Marilyn Monroe.

« Jackie. Une icône », l’exposition présentée à la Galerie Joseph, rend hommage, vingt-cinq ans après sa disparition, à celle qui reste sans doute l’une des plus célèbres « First Lady » des États-Unis : Jackie Kennedy.

A travers une centaine de photographies, croquis et couvertures de magazines, Jackie. Une icône propose aux visiteurs de se replonger dans la période 1929-1963, depuis la naissance de Jacqueline Lee Bouvier à New York jusqu’au lendemain de l’assassinat du Président Kennedy à Dallas, en novembre 1963.

Brossant un peu plus de trente ans d’histoire de l’Amérique et de celle qui fut en quelques sorte son unique « reine », l’exposition suit une chronologie qui débute par les premières années, à une époque où Jackie, élève studieuse passionnée de dessin, de littérature et de poésie, se révèle de surcroît être une cavalière émérite.

A l’aube des années 50, elle poursuit ses études en France puis revient aux Etats-Unis où elle envisage une carrière de journaliste. Photographe-enquêteur au Washington Times-Herald, son désir de devenir une femme indépendante ne sera que de courte durée. En 1952, elle fait la connaissance de John Fitzgerald Kennedy, étoile montante du parti démocrate, élu sénateur du Massachusetts quelques mois plus tard.

Voyant l’opportunité que représente la jeune Jacqueline Bouvier pour l’image électorale et populaire de leur fils, Joseph et Rose Kennedy vont arranger leur union, qui sera célébrée en septembre 1953 en présence de quelques 1.000 invités. De magnifiques photographies de Jackie en robe de mariée et du couple le plus en vue de l’époque sortant de l’église Sainte-Marie de Newport, dans l’État de Rhode Island, après s’être dit « oui », sont d’ailleurs présentées dans le parcours de visite.

En 1960, alors qu’elle met au monde leur deuxième enfant, John Fitzgerald Kennedy remporte les élections et devient le 35ème président des Etats-Unis, et le premier président catholique de l’histoire du pays. Désormais Première Dame, Jackie va faire souffler un vent moderne et novateur sur Washington, puis bientôt sur toute la nation.

Elle entreprends de restaurer la Maison Blanche, et fonde le Comité des Beaux Arts de la Maison Blanche, qui oeuvre dans le but de restituer à la demeure son patrimoine mobilier dispersé.

Passionnée de mode, elle va également évincer les tenues sombres et austères des premières dames précédentes en choisissant un look résolument « sixties », et des couleurs à la fois vives et pastels pour ses tenues, toutes plus élégantes les unes que les autres. Habillée par Dior, Chanel ou Givenchy, elle fait d’Oleg Cassini, qui habille également à l’époque Grace Kelly ou Marilyn Monroe, son styliste attitré. Durant presque trois années de présidence Kennedy, il va créer pour Jackie quelques trois cents tenues, robes de soirée ou de cocktail, chapeaux, manteaux… Certains croquis sont d’ailleurs présentés au niveau bas de la galerie, mis en confrontation avec les photographies de visites officielles au cours desquels elle les porta.

L’exposition s’achève sur des clichés de novembre 1963 : des images du couple souriant dans la limousine présidentielle, Lyndon B. Johnson prêtant serment dans l’avion qui ramène Jackie et la dépouille de son mari à Washington, les funérailles au cimetière d’Arlington…

Incontestablement, Jackie Kennedy aura apporté aux Etats-Unis et à son représentant le plus emblématique un glamour et une popularité sans précédents, et qui continuent encore aujourd’hui d’être une source d’inspiration pour de nombreux couturiers ou personnalités, politique ou non.

Une exposition aussi belle que nostalgique.

Jackie. Une icône, jusqu’au 1er septembre à la Galerie Joseph (rue des Minimes).

Lire la deuxième partie :
Glamour et iconiques, trois dames de coeur : Marilyn Monroe

Si vous désirez aller plus loin :

Une si belle image, de Catherine Pancol, aux éditions Points. 264 pages. 7,20€.
Jackie Kennedy : pouvoir et fortune, de Bertrand Meyer-Stabley, aux éditions Pygmalion. 285 pages. 18,90€.
Jackie Kennedy, Henry Gidel, aux éditions Flammarion. 413 pages. 22,40€.
John Fitzgerald Kennedy, de Frédéric Martinez, aux éditions Tempus Perrin. 384 pages. 8,00€.
Kennedy. Chronique d’un destin, de Jacques Lowe, aux éditions Gallimard. 256 pages. 29,90€.

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