5 questions à… Oren Lavie, interprète de « Bedroom Crimes »

Dans le cadre de la sortie en France de l’album Bedroom Crimes et de ses deux concerts à Paris, le chanteur israélien Oren Lavie a accepté de répondre aux questions de Cultures-J. Rencontre.

Cultures-J : Oren Lavie bonjour, et merci de nous recevoir. Vous êtes auteur, compositeur, interprète, mais également metteur en scène. Avec quel art vous sentez-vous le plus à l’aise ? Duquel êtes-vous le plus proche ?
Oren Lavie : J’ai peur de ne pas pourvoir choisir. La chose la plus importante est de les combiner tous. Lorsque vous écrivez un album, c’est comme si vous écriviez un livre. Je pense que je dois savoir faire chacun d’eux. Tous sont très différents, ont des règles bien précises, mais ont aussi une architecture bien spécifique. Je les aime tous, je ne peux pas dire que j’ai une préférence puisqu’en plus d’écrire et d’interpréter, je réalise aussi les vidéos qui accompagnent mes chansons.

C-J : Sept ans après The other side of the sea, votre premier album, vous êtes de retour aujourd’hui avec Bedroom Crimes, disponible le 12 mai. Comment décririez-vous cet album ? Où êtes-vous allé puiser l’inspiration pour les douze titres qu’il contient ?
O. L. : J’ai composé tous ces titres non pas comme un chanteur, mais comme un réalisateur de cinéma. L’intégralité de l’album est en réalité un film qui voyage à travers des chambres à coucher, on passe quelques instants dans chacune d’elles, on s’imprègne de leur atmosphère, des relations qu’elles abritent. Bedroom Crimes ce n’est, bien entendu, pas lié au meurtre, à un acte criminel, mais au crime émotionnel, sentimental, aux mensonges… On reste là quelques minutes, le temps de la chanson, puis on passe à une autre chambre. Il n’y a pas de ville particulière, pas d’époque particulière. Pour moi, le couple que l’on retrouve dans chaque titre n’est pas le même. C’est un nouveau couple, de nouveaux personnages mais capturés par la même caméra, par le même réalisateur.

C-J : Pour le premier titre de cet album, Did you really say no ?, vous avez fait appel à Vanessa Paradis. Pourquoi ce choix ?
O. L. : Pour moi, elle représente la « french-touch ». Ma rencontre avec Vanessa a été très riche émotionnellement. Elle ne me connaissait pas, mais moi je la connaissais bien sûr. Lorsque j’ai du choisir une artiste pour interpréter ce duo, je voulais avant tout une actrice. Je n’ai pas juste imaginé la chanson, mais également le vidéo clip. C’est pourquoi je voulais une chanteuse, mais surtout une comédienne. En plus d’être une actrice très talentueuse, Vanessa incarne la culture française, le style français, la femme française, Chanel… Elle a beaucoup aimé la chanson que je lui ai envoyé, et elle a accepté immédiatement. C’est même elle qui m’a proposé de participer au clip. Ouahhh, j’ai dit OK, bien sûr, allons-y !

C-J : Où a eu lieu l’enregistrement ?
O. L. : Tout comme le reste de l’album, Did you really say no ? a été enregistré chez moi, à Tel Aviv, parce que je voulais absolument jouer sur mon piano, dans mon univers. C’était important. Et du coup, on a également réalisé une partie du clip dans mon appartement…

C-J : Le 22 mai prochain, vous serez sur la scène des Etoiles, à Paris. La scène est-elle un endroit que vous affectionnez ou au contraire que vous redoutez ?
O. L. : De toutes les choses que je fais, c’est celle qui me semble la moins facile. C’est une expérience très sensitive en réalité. Ce qui est compliqué, c’est qu’entre l’ambiance et l’univers de l’album en studio et celui qu’il aura en live, il y a un risque de perdre l’esprit que j’ai créé. C’est un challenge, il faut en quelque sorte que je « réinvente » cet album sur scène. Mais je suis impatient…

Propos recueillis à Paris le 25 avril 2017.

Bedroom Crimes, d’Oren Lavie. CD 12 titres.

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