« Ces rêves qu’on piétine », le premier roman poignant de Sébastien Spitzer

Qui n’a pas entendu parler du meurtre des enfants Goebbels par leurs parents, suivi du suicide de ces derniers lors de la défaite nazie ?

Ces rêves qu’on piétine, de Sébastien Spitzer, raconte ces derniers jours dans le bunker. Il revient également sur la vie de Magda, depuis sa naissance sans certitudes sur l’identité de son père, en passant par ses tristes années de pensionnaire solitaire.

En parallèle d’autres vies sont mises en lumière : celles de prisonniers qui auraient dû succomber dans les camps puis au cours des marches infligées. Le but affirmé des bourreaux est « zéro témoin » de ce qui se vivait dans leurs camps. Heureusement, malgré la douleur de tant de pertes, tout ne se
passa pas comme prévu. Le lecteur peut ainsi suivre certains de ces prisonniers en quête de liberté et de vie.

Si Magda Goebbels descend en enfer comme par un effet de poulie, d’autres le quittent avec une formidable envie de vivre et de remplir leur mission : transmettre les lettres.

De plus, le lien entre Magda Goebbels et les héros de l’histoire tient dans le trésor que ces rescapés se transmettent d’une vie à l’autre pour qu’il soit rendu publique : les fameuses lettres, celles du père Juif de Magda qui, au fur et à mesure que la vie semble plus facile pour Magda et plus dangereuse pour les juifs, lui écrit pour lui redire son amour, la peine qu’il éprouve face à son indifférence, et lui raconter sa situation ainsi que celle de ceux de son quartier.

Puis la parole est reprise par ceux qui récupèrent ces lettres pour les acheminer. Chacun témoigne de sa propre expérience.

Ces rêves qu’on piétine est poignant. Si victimes et bourreaux composent le cœur du récit, ceux qui ont lutté pour vivre sont de réels héros contrairement à ceux qui, sans état d’âme, rajoutent à leur terrible passif le crime de six enfants avant d’abréger leurs vies.

Ces rêves qu’on piétine, de Sébastien Spitzer, aux éditions Livres de Poche. 352 pages. 7,90€.

Si vous désirez aller plus loin :

– Magda Goebbels, de Anja Klabunde, aux éditions Tallandier. 432 pages. 10,50€.
– Goebbels, de Peter Longerich, aux éditions Héloïse d’Ormesson. 874 pages. 30,00€.
– Enfants de nazis, de Tania Crasnianski, aux éditions Pocket. 288 pages. 6,95€.

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1 commentaire sur « Ces rêves qu’on piétine », le premier roman poignant de Sébastien Spitzer

  1. Je viens de le terminer, je suis toujours aussi bouleversé lorsque je referme un livre traitant de la shoah, je ne peux que vous recommander ce magnifique roman que j’ai dévoré en trois jour.

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