« L’origine de la violence » : Richard Berry et Michel Bouquet face à la caméra d’Elie Chouraqui

Professeur dans un lycée franco-allemand, Nathan Fabre achève sa thèse sur le nazisme par un voyage à Weimar et au camp de concentration de Buchenwald où furent déportés 250.000 Juifs.

En visitant le camp, il découvre une photographie d’Erich Wagner, le médecin du camp, derrière lequel se trouve un détenu dont la ressemblance avec son propre père est saisissante.

De retour à Paris, il informe ce dernier de son étrange découverte, mais il semble ne pas y prêter une grande attention.

Persuadé qu’on lui cache quelque chose, Nathan décide de mener son enquête, et finit par obtenir la liste de tous les prisonniers du baraquement numéro 9, avec qui il tente d’entrer en contact.

Mais dans ce voyage au cœur de la mémoire, entre histoires d’amour interdites, rancœurs et rivalités, le jeune homme risque de découvrir des secrets de famille enfouis depuis des décennies, à une époque où des hommes ordinaires devenaient des héros.

Adapté du livre de Fabrice Humbert, Elie Chouraqui nous livre avec L’origine de la violence son onzième long-métrage. Enthousiasmé par l’histoire, découverte en quelques lignes dans un journal, il a aussitôt acheté les droits.

Pour les besoins du tournage, l’équipe du film s’est installée à Weimar, dans un hôtel où Hitler lui-même avait sa suite à l’année.

Tourner au camp de Buchenwald s’est en revanche avéré beaucoup plus compliqué. Après avoir essuyé un non catégorique, Elie Chouraqui a finalement été convoqué par le Comité du camp et a reçu, après lecture du scénario, l’autorisation d’y poser ses caméras, mais sous certaines conditions : ne pas tourner dans certains lieux, et ne pas faire entrer d’uniformes allemands dans l’enceinte du camp. Les scènes où apparaissent des SS ont donc soit été tournées à l’extérieur, soit truquées.

Côté casting, le choix du personnage principal s’est porté sur Stanley Weber, fils de Jacques Weber, qu’il avait repéré dans la série Borgia et qui incarne à merveille Nathan Fabre, le fils de Richard Berry. L’origine de la violence marque également les retrouvailles entre les deux hommes, près de quarante ans après Mon premier amour, premier film d’Elie Chouraqui et premier grand rôle de Richard Berry au cinéma.

Le réalisateur y dirige également son propre fils, César, qui incarne le personnage David. Il reconnait que filmer son enfant en costume de déporté, à Buchenwald, a été une expérience terrible, d’autant plus que le jeune homme avait perdu 15 kilos pour les besoins du film.

L’origine de la violence, d’Elie Chouraqui.

Si vous désirez aller plus loin :

L’origine de la violence, de Fabrice Humbert, aux éditions Livre de Poche. 352 pages. 7,10€.
L’origine de la violence, d’Elie Chouraqui. DVD. 107 minutes.

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