« Elsa a retrouvé le sourire », de Gabriel Berthod

Paris, entre-deux guerres. Paul Vernet, célèbre marchand d’art, possède une galerie rue de la Boetie spécialisée dans l’art moderne.

elsa a retrouve le sourire gabriel berthodAmi de Gertrude Stein, ses clients sont Moïse de Camondo ou Edmond de Rothschild… Mais lorsqu’éclate la Seconde guerre mondiale, à l’instar des autres grands marchands d’art de la capitale, Paul Vernet est obligé de fuir vers les États-Unis.

D’abord cachée dans les caves du château de Chambord, puis à Brissac, l’EER, sorte de ministère de la Spoliation, finit par retrouver la collection Vernet et la réquisitionne en août 1941.

L’intégralité des oeuvres reviennent au Jeu de Paume afin d’être inventoriées sous le regard bienveillant de Rose Valland, les toiles dites « dégénérées » – Otto Dix, Kokoshka, Kirchner, Emil Nolde, Max Beckmann, en tout soixante-dix oeuvres – étant quant à elles stockées dans la salle des Martyrs.

En visite au Jeu de Paume, Hermann Göring exige le remballage de l’intégralité de la collection et son expédition par convoi spécial vers sa résidence de Karinhalle.

Paris, de nos jours. Louis-David Vernet, fils de Paul Vernet, engage Guillaume Basquerville, Art detective, afin de retrouver ces soixante-dix toiles. Commence alors pour le chasseur d’oeuvres d’art une course effrénée en Europe qui le mènera de Saint-Petersbourg au château de Neuschwzanstein, à la frontière autrichienne, où des milliers d’oeuvres d’art spoliées par les nazis ont été entreposées alors que l’Allemagne était en pleine débâcle.

Avec une extrême précision, Elsa a retrouvé le sourire revient dans un premier temps sur le pillage dont a été victime l’Europe, et la France en particulier, puis dans une seconde partie sur le titanesque travail d’investigation afin de retrouver les oeuvres d’art volées. Aujourd’hui, on estime à environ 2.000 le nombre d’oeuvres toujours en attente de restitution, et conservées par les musées français.

Un livre absolument passionnant !

Elsa a retrouvé le sourire, de Gabriel Berthod, aux éditions Anne Rideau. 355 pages. 20,00€.

Partagez vos impressions

Cet article vous intéresse ? Laissez un commentaire.

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.