« Golda Meir. Une vie pour Israël », de Claude-Catherine Kiejman

« Elle est le seul homme de mon Gouvernement. »

David ben Gourion à propos de Golda Meir.

« Golda Meir, une vie pour Israël » retrace l’histoire fantastique d’un coup de foudre : celui d’une femme et d’une cause. En 1948, cette cause deviendra un pays.

Ainsi, cette femme, Golda Meir, met tout son être dans la création d’Israël, un État qui doit permettre à tout Juif de vivre en sécurité.

Le souvenir de la peur liée aux pogroms, vécus enfant en Russie, est le moteur de sa volonté. Le coup de foudre tomba assez jeune, en écoutant les discussion de sa sœur aîné et des amis de celle-ci. Cédant à tous les impératifs du Parti puis du gouvernement, elle travaille avec acharnement pour le bien d’Israël, au détriment de ses désirs propres et de sa santé. Elle part en tant qu’ambassadeur en Russie alors que non seulement, elle ne le désire pas, et elle n’est toujours pas remise d’importants problèmes de santé.

Au gré des besoins, elle enfilera mille casquettes jusqu’à devenir Premier ministre d’Israël en mars 1969. Golda Meir a alors 71 ans.

Elle se marie très jeune avec Morris Meyerson, qui la suit par amour dans un kibboutz, qu’elle quittera finalement pour lui… Le couple aura deux enfants. Bien que l’on prête à Golda Meir pléthore d’amants, tout ceci semble ne reposer que sur des rumeurs et des « on dit que ». Une anecdote vraiment secondaire en comparaison pour sa passion et son investissement pour Israël.

Un des traits de Golda Meir est que, bien qu’elle soit réellement non-féministe, elle n’appréciait pas les opinions qui pouvaient donner à penser une infériorité de la femme.

A la fois très sensible et très ferme, elle a vraiment donné sa vie à l’État hébreu. Son caractère donne à certains passages de ce livre un aspect extrêmement émouvant, comme lorsqu’elle doit trouver de l’argent pour aider le jeune pays à faire face à la guerre qui lui est déclaré. Elle n’hésite alors pas, sur l’injonction de David ben Gourion, à prendre la direction des États-Unis avec pour seuls bagages une robe d’été et son sac à main. Elle fonce, trouve les mots et par conséquent… l’argent.

Claude-Catherine Kiejman s’appuie sur une solide documentation, et raconte avec empathie à la foi la vie d’une femme hors du commun, et celle des débuts d’Israël. L’histoire de Golda Meir n’est en effet pas dissociable de celle du rêve, puis de la réalisation d’un état Juif.

Golda Meir. Une vie pour Israël, de Claude-Catherine Kiejman, aux éditions Tallandier. 337 pages. 10,00€.

Si vous désirez aller plus loin :

Golda Meir, la femme derrière la légende, de Dominique Frischer, aux éditions L’Archipel. 537 pages. 24,95€.
Israël : Un portrait historique, d’Elie Barnavi, aux éditions Flammarion. 448 pages. 10,00€.
Les deux piliers d’Israël : Golda Meir et Menahem Begin, de Sarah Frydman, aux éditions du Rocher. 269 pages. 19,40€.

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