« L’Amérique des frères Coen », de Julie Assouly

Avec leur constant désir d’explorer une Amérique à jamais révolue, de camper leurs actions tour à tour loufoques, burlesques, gores ou kitsch dans des décors s’inspirant très largement de la photographie, de la littérature, de la peinture, et surtout de leur Minnesota natal, Joël et Ethan Coen ont laissé en quelques trente ans de carrière une empreinte indélébile et inclassable sur le monde de l’industrie cinématographique.

Amérique des frères CoenDe Blood Simple, leur premier film en 1984, réalisé grâce à des dons privés, jusqu’à True Gift en 2010 – à ce jour leur plus gros succès, en passant par l’incontournable Barton Fink, inspiré de la vie du metteur en scène Clifford Odets et qui marque un véritable tournant dans leur carrière, et bien sûr The Big Lebowski, qui n’accéda au statut de film-culte que lors de sa sortie en DVD, on y découvre les nombreux aspects professionnels de deux hommes en quête de perfection, « story-boardant » chacune des scènes de leurs films, de la première à la dernière image, mais également certains détails plus personnels, comme leur rapport à la religion, qu’il leur aura fallu des années à revendiquer.

Dans L’Amérique des frères Coen, Julie Assouly porte au fil des 400 pages un regard synthétique sur l’ensemble de l’œuvre de ces frères à la carrière atypique. Si par moments, on a tendance à décrocher un peu tant les aspects analytiques sont développés, voire compliqués à assimiler, L’Amérique des frères Coen est cependant passionnant à bien des égards.

Ni analyse filmographique, ni biographie croisée, cet ouvrage se veut plutôt une sorte d’enquête visant à éclairer d’une lumière nouvelle l’univers « coénien » de ces génies du 7ème art.

L’Amérique des frères Coen, de Julie Assouly, aux éditions du CNRS. 412 pages. 25,00€.

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