« Le code d’Esther », un bien mystérieux roman signé Bernard Benyamin et Yohan Perez…

Le code d’Esther est un livre qui nous entraîne au cœur d’une aventure extraordinaire, de la France à l’Allemagne en passant par Israël et la Suisse, avec la quête de deux hommes — l’un journaliste, l’autre auteur-réalisateur — de vouloir déchiffrer les troublantes circonstances qui lie le IIIème Reich au texte biblique de l’histoire de Pourim, « Le Livre d’Esther ». Et si tout était écrit…

« Le hasard, c’est D.ieu qui se promène incognito » disait Albert Einstein. Telle est l’origine de la rencontre entre Bernard Benyamin, journaliste et co-créateur avec Paul Nahon de l’émission Envoyé Spécial sur France 2, et Yohan Perez, auteur et réalisateur de télévision : le hasard de s’asseoir à coté de cette personne et non d’une autre lors d’un office à la synagogue, et qui fera basculer leur destin.

Que l’on croit en D.ieu ou pas, on peut dire que le hasard fait bien les choses puisque tout au long du livre, ce hasard sera le fil conducteur qui mènera les deux auteurs à décrypter le message secret du lien existant entre l’Allemagne nazie et… le Livre d’Esther.

« C’est Pourim 1946 ! » Voici la phrase que prononça Julius Streicher, l’un des dirigeants nazis condamné à mort, juste avant d’être pendu devant les journalistes du monde entier. Une phrase qui suscita de nombreuses questions.

Ce fait historique est le point de départ des auteurs pour découvrir quel secret recèle le Livre d’Esther, et les similitudes entre l’antique royaume perse et L’Allemagne nazie. Des ressemblances défiant la raison.

Tout commença il y a 400 ans avant J-C, à Suze, au royaume de Babylonie appartenant aux perses et dirigé par le roi Assuérus. Esther, orpheline juive d’une beauté resplendissante, élevée par son oncle Mardochée, fut nommée reine. Elle cacha au roi son identité juive. Assuérus nomma son conseiller Amman Premier ministre. Lorsque ce dernier devint l’homme fort du royaume, tout le monde devait s’agenouillait devant lui mais un seul homme ne s’y pliait en aucun cas : Mardochée. Amman, fou de rage, et apprenant le judaïsme de Mardochée, décida d’exterminer tout le Peuple Juif par pendaison, et tira au sort la date de l’exécution : le 13 du mois d’Adar.

Mardochée entendit parler du complot et en informa Esther afin qu’elle en fasse part au roi. Bien que reine, elle aussi était en danger. Or, on ne pouvait se présenter au roi sans y avoir été invité sous peine de mort. Mais Esther décida de braver cet interdit et demanda à Mardochée de rassembler les Juifs de Suze afin d’effectuer un jeune de trois jours et trois nuits, qu’elle-même respecterait.

Ainsi, le troisième jour, au péril de sa vie, Esther invita le roi Assuérus et son Premier ministre Amman au festin qu’elle avait organisé. Le roi demanda ce qu’elle souhaitait, mais celle-ci ne répondit rien, et promit au roi de lui répondre le lendemain, lors d’un autre festin. Pendant ce second banquet, Esther révèle au roi qu’elle est juive, et qu’un plan d’extermination se trame contre elle et son peuple. Un plan fomenté par Amman ! Furieux, le roi prit décida de pendre lui-même son Premier ministre et sa descendance sur la potence destinée à l’exécution des Juifs.

C’est ainsi que le 13 du mois d’Adar est un jour de joie chez les Juifs du monde entier, et l’on célèbre Pourim (« sorts » en hébreu).

Voici dans les grandes lignes le récit du Livre d’Esther. Il y aura, au-delà du texte, un approfondissement certain dans la recherche d’écriture et de son interprétation. Mais le récit n’est pas terminé puisqu’il est ajouté que le lendemain de la pendaison d’Amman et de ses fils, Esther retourna chez le roi et lui demanda de pendre les dix fils d’Amman, alors qu’ils avaient été pendus la veille ! Pourquoi Esther le demande t-elle une deuxième fois ?

Amman, où l’incarnation du Mal absolu… Mal qui prendra toute sa consonance quelques siècles plus tard, sous le nom d’Hitler et de ses fervents partisans, ayant contribué à l’extermination des Juifs d’Europe. Ces responsables du IIIème Reich qui seront jugés pour leurs crimes au plus grand procès de tous les temps.

Du 20 novembre 1945 au 1er octobre 1946 s’ouvre le Procès de Nuremberg, où vingt-trois commanditaires nazis se trouvent accusés de complots, crimes contre la paix, crimes de guerre et crimes contre l’Humanité. Un procès orchestré par les puissances victorieuses de la Seconde Guerre Mondiale. Douze accusés vont être condamnés à mort par pendaison, les autres à la prison à perpétuité. Sur le bac des accusés se trouvaient entre autre Goering, Raeder, Sauckel, Hess… et un certain Julius Streicher.

Considéré comme l’antisémite le plus virulent, « il s’intitulait avec complaisance  »le dépisteur n°1 des Juifs » et, pendant vingt-cinq ans, sa haine ne se démentit pas un instant » (extrait du livre Le crime absolu, de Roger Manwell et Heinrich Fraenkel). Julius Streicher fut à l’origine d’un journal de propagande antisémite, Der Strumer, dont le fief se trouvait à Nuremberg — par le plus grand des hasards. Streicher se rallie à Hitler et à ses idées en entendant l’un de ses discours à Munich, en 1921. Sentant que les Juifs allaient s’emparer du pouvoir, la peur va engendrer la fascination ; cette fascination morbide qu’avaient les hauts commanditaires nazis pour le Peuple Élu, le Peuple du Livre, un peuple qui malgré les souffrances et le Mal est toujours présent, autour d’un D.ieu vivant. La fascination va passer par l’acquisition de livres, l’apprentissage des langues (hébreu et yiddish), pour tout savoir sur la culture de ce qui fait que cette minorité soit le « Peuple Élu ».

De cette fascination naitra la haine.

Par ses propos acharnés contre les Juifs, Streicher inspira cette folie meurtrière qui engendrera un génocide. Il sera pendu devant les journalistes du monde entier le 16 octobre 1946.

Au rythme de rencontres, d’entrevues, de longues nuits blanches à chercher, méditer, comprendre et échanger, la vérité s’éclaircira au fur et à mesure sur le lien existant entre ces deux périodes de l’Histoire. Car au-delà des preuves bibliques que privilégiera Perez, fondées sur des livres religieux comme la Thora, le Zohar, le calendrier Juif et l’interprétation du texte du Livre d’Esther avec l’explication de rabbins, il en faudra plus pour convaincre le cartésien qu’est Benyamin : des preuves se basant sur le concret, la réalité des faits et l’histoire du IIIème Reich.

La confrontation de ces deux visions se compléteront et ne feront plus qu’une au final. De plus, le livre s’enrichit avec des QR codes, des vidéos à télécharger sur son smartphone, qui donne une valeur ajoutée aux moments les plus importants du récit. C’est le livre des révélations…

Alors, croyez vous toujours au hasard ?

Le code d’Esther, de Bernard Benyamin et Yohan Perez, aux éditions Pocket. 312 pages. 5,99€.

Si vous désirez aller plus loin :

Le secret de la Menorah, de Bernard Benyamin et Yohan Perez, aux éditions First. 400 pages. 19,95€.

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3 commentaires sur « Le code d’Esther », un bien mystérieux roman signé Bernard Benyamin et Yohan Perez…

  1. La conclusion est dans le projet: il y a un secret qui est connu d’avance : la prophétie de la Shoah! donc le nouvel Aman ne pouvait être qu’Hitler et tout le chapitre Hitler est superflu comme celui sur la Suisse; du pur remplissage. l’auteur n’a pas consulté des historiens, rien que des rabbins. La méthode est irrecevable puisque la connclusion est connue d’avance : il existe un code d’Esther comme il y a un code Da Vinci; sauf que le Da fait partie du nom et n’est pas un « de » comme le Code d’Esther » qui devrait s’intituler « Code Esther ». Une conclusion cardinale qui se termine sur Un génocide avorté aboutit à un génocide réel et sur « les souffrances des Palestiniens » (p.186)

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