« Le rouge et le noir », le chef-d’oeuvre de Stendhal en mode « opéra rock »

Pour la première fois, l’œuvre majeure de Stendhal, Le Rouge et le Noir, est adaptée au théâtre dans un musical version « opéra rock ».

le-rouge-et-le-noir-le-palaceL’histoire se passe à Verrières, une petite ville du Jura. Julien Sorel, 19 ans, issu d’une famille modeste et fasciné par le prestige de Napoléon, désire devenir prêtre, selon lui la seule issue possible pour une ascension sociale.

Employé comme précepteur pour les enfants de Monsieur de Rênal, le maire de la ville, Julien tombe amoureux de Louise, la maîtresse de maison, plus âgée que lui et de condition sociale élevée. Ils deviennent cependant amants et leur amour est fort, surtout lorsqu’il est interdit.

Mais la jalousie d’Elisa, la femme de chambre, va faire éclater au grand jour cette relation plus qu’inconvenante. Se succèdent alors conquête, passion, jalousie, trahison, rupture et drame.

La majorité des chansons de ce spectacle résultent de la collaboration entre Vincent Baguian et Zazie. Les mots de cette dernière, choisis avec justesse, se fondent avec aisance dans ce grand classique de la littérature.

Interprété par Côme, La gloire à mes genoux, le titre-phare, est déjà un vrai succès : « Je veux l’épée de l’amour fou / Je veux la corde à votre cou / Pas les menus plaisirs / Pas les petits plaisirs« …

Quant au casting de ses neuf artistes, il est parfaitement réussi : Côme, jeune auteur-compositeur-interprète de 21 ans, a déjà plus de 130 concerts à son actif. En 2015, il participe à The Voice, où il termine finaliste. Dans Le rouge et le noir, il incarne un Julien Sorel convainquant et captivant, donnant la réplique à Haylen, interprétant Louise de Rênal, elle aussi issue du même télé-crochet télévisé. Sa voix remarquable avait été remarqué quatre ans plus tôt, dans les couloirs du métro parisien dans lesquels elle chantait déjà remarquablement.

Au-dessus de la scène, cinq musiciens vêtus de noir, apparaissant le plus souvent sous forme de silhouettes, jouent de la guitare électrique, de la batterie et du clavier. Le son rock de cet orchestre live est percutant, et contraste avec les éclatants costumes d’époque du spectacle, réalisés par Fréderic Olivier.

Omniprésents et intégrés au décor, le rouge, symbole du sang et de la passion, s’oppose au noir du deuil et de la mort, tandis que trois panneaux géants permettent la projection en fond de scène d’une multitude de décors qui se succèdent les uns après les autres et dans lesquels les personnages évoluent, se transformant même parfois même en écrans tactiles.

Dynamique, moderne et esthétique, ce spectacle vient dépoussiérer le roman de Stendhal et la comédie musicale traditionnelle, dont on notera également l’absence volontaire de chorégraphies.

L’adaptation d’Alexandre Bonstein, dans un livret exigeant et de qualité, donne l’impression d’être à la fois au cinéma, au théâtre et au concert. Produit par Albert Cohen, Le rouge et le noir est un grand spectacle innovant et divertissant, à découvrir dans cette salle mythique qu’est Le Palace.

Le rouge et le noir, l’opéra rock, actuellement au Palace. Infos et réservations sur le site du Palace.

Jean-Yves DEVENDEVILLE pour Cultures-J.com.

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