« Les témoins de Lendsdorf » : double enquête pour une seule vérité. Kaddish pour le silence

« Il existe des vérités que l’on peut communiquer par la parole ; et d’autres, plus profondes, que l’on ne peut transmettre que par le silence ; et puis, à un autre niveau, il y en a aussi que l’on ne peut exprimer, pas même par le silence. » Rabbin de Kotzk.

« Pourtant, faire silence mène à l’oubli qui, voulu par les bourreaux, paraît plus contestable encore. Eu égard aux souffrances des victimes s’impose au contraire un devoir de mémoire de la Shoah. » Élie Wiesel.

Le cinéma israélien connaît un succès partout dans le monde, les critiques sont toujours élogieuses. Les spectateurs aussi l’apprécient car c’est un cinéma qui bouscule pas mal de sujets, souvent propices à débat.

La vie quotidienne israélienne y est décrite sans ménagement. La guerre est souvent en toile de fond, et le thème de l’extermination des Juifs lors de la Seconde guerre mondiale revient souvent sous les traits de vieux survivants qui tentent de raconter leur vécu.

Mais Les témoins de Lendsdorf est incroyablement différent. C’est un chef-d’œuvre à ne pas manquer dès sa sortie en salle, le 13 mars prochain. C’est un film intelligent, bien maîtrisé tant au niveau de sa réalisation que de son scénario, bien ficelé, haut en péripéties et aux dialogues ciselés. Chaque mot a un sens, une valeur. C’est aussi un film très pudique. Il n’y a aucune scène de violence, de guerre, juste des mots, des mots qui vous touchent, des phrases cinglantes sur une certaine réalité vis-à-vis de l’antisémitisme. Il vous surprendra par son audace.

Un film qui questionne sur notre identité.

Réalisé par Amichai Greenberg, diplômé de la Maale Film School de Jérusalem, il écrit, réalise et produit également pour la télévision, le cinéma, mais aussi pour des institutions éducatives telles que le mémorial Yad Vashem ou encore la Fondation d’Histoire Visuelle de Steven Spielberg, U.S.C Shoah Foundation. Les témoins de Lendsdorf est son premier long-métrage, et on peut dire que c’est un coup de maître.

Le film démarre avec un homme qui traverse un village, d’un pas vif. Il a l’apparence d’un juif orthodoxe : une grande barbe, une kippa. Il est seul, porte un sac à dos bleu et se retrouve face un champs immense. Il n’ y a rien. Juste de l’herbe et l’immensité du vide. Le silence. Sa solitude est palpable. Il regarde le champs et le ciel. Un vent souffle et l’enveloppe … Ces images résument le personnage et son histoire.

Son nom est Yoël Halberstam, joué à la perfection par Ori Pfeffer, déjà vu dans Le cours étrange des choses, du réalisateur Raphaël Nadjari . Son allure n’est ni jeune ni âgée, comme la ville ou il vit, Jérusalem. Ville éternelle aux deux facettes : la moderne, la magnifique, suggérée par l’Institut pour l’Holocauste où il travaille en tant qu’historien, et la surannée avec ses ruelles étroites, ses immeubles délabrés aux couleurs teintées de sale, qui rappelle la vieille Europe, là où il réside.

Depuis des années, Yoël enquête sur un massacre qui aurait eu lieu dans la ville autrichienne de Lendsdorf, et se bat judiciairement avec le gouvernement local qui désire construire des immeubles et faire développer la ville dans ce grand espace, sur ce lieu où 200 travailleurs juifs ont été massacrés et jetés dans une fosse la nuit du 24 au 25 mars 1945, le dimanche des Rameaux.

En fait, la ville veut étouffer l’affaire en rénovant la région entière. Pour que l’on ne ressasse plus le passé…

Yoël et toute l’équipe de l’Institut mène une grande bataille judiciaire pour la préservation du site, bien qu’aucun nouvel élément n’affirme qu’il s’agit bien de l’endroit de la fosse commune.

Plusieurs témoins du village ont rapporté avoir entendu le massacre, mais aucun ne peut localiser l’emplacement exact. Tout le monde sait qu’un massacre a eu lieu, et tous veulent oublier ce passé et avancer de l’avant.

Seul Yoël se tient debout face à l’adversité et continue de proclamer : « Ce charnier je le trouverais, les morts n’ont pas à subir notre manque d’efficacité. Nous leur devons la vérité. Nous leur devons une sépulture, nous devons faire taire leur cri« .

La ville exige que le charnier soit trouvé dans les sept jours, faute de quoi le plan de construction sera poursuivi. Le compte à rebours commence. Comment trouver en une semaine ce qu’on n’a pu trouver pendant des années ? Déjà 21 fouilles ont été effectuées, et toujours aucune trace de la fosse commune. Faute de preuves tangibles de la tuerie, le site sera bétonné, et donc effacé à tout jamais. C’est là que le film entame sa course inexorable pour la vérité.

Le casting du film est brillant. Chaque personnage est joué avec tact, présence et humanité. La juge, magnanime, comprend la démarche de Yoël et lui accorde un délai.

Son idéal de vérité chevillé au corps, Yoël redouble d’énergie : il s’immerge dans des centaines d’heures d’archives classées et auditionne tous les témoins encore vivants. Ils sont âgés, et peu nombreux. Leurs paroles se désagrègent. Yoël demande alors à visionner de nouveaux dossiers confidentiels de survivants. Il veut vérifier tous les témoignages, sans en oublier un seul. Jusqu’à ce qu’une découverte, l’impliquant intimement, va faire vaciller ses convictions les plus profondes…

Le réalisateur Amichai Greenberg jette un regard neuf sur la Shoah et au travers de son personnage, c’est la recherche de la vérité qu’il défend. Il nous livre avec pudeur une très belle histoire, douloureuse, menée comme un suspense-puzzle où les indices et la pugnacité du personnage nous captivent et nous émeuvent. Et pose la délicate question de l’identité, interrogeant aussi sur le poids de l’héritage et les manières que les hommes ont de s’y confronter. La scène de la dispute avec sa sœur est aussi admirable que pathétique. Le poids de la société, le regard des autres est magnifiquement exprimé.

Ce n’est pas un énième film sur la Shoah mais sur la transmission de la mémoire, la recherche de la vérité au travers d’un homme, fils de rabbin, épris de justice, et qui va être bouleversé par sa quête de la vérité.

Certaines répliques vous chatouilleront les nerfs tant elles sont d’actualité, et audacieuses. Les témoins de Lendsdorf vous pénètre profondément, dans les entrailles même de l’âme, touchant directement la partie la plus sensible de notre coeur. Et ce jusqu’à la fin du film, saisissante.

Comment survivre à la vérité, celle qui vous gifle ? Comment surmonter les non-dits qui gâchent toute une enfance ou toute une vie ? Comment donner réparation aux morts sans sépulture ? Comment reconstruire la mémoire de ceux qui n’ont plus de voix, de ceux qui se sont tus, qui se taisent encore, et que le silence a finalement tué ?

Yoël ne vit que par et pour son travail, avec très peu de temps pour une vie personnelle. Voir aucune. Il est divorcé, vit avec sa mère et sa soeur mariée, et a un fils en pleine préparation de sa bar- mitzvah. Là aussi, son rôle de père est absent, tant il est obsédé par son enquête. Soumis à un stress permanent, il est un peu brutal avec son fils, le poussant à réciter sa haftara à la perfection. Le seul contact entre eux est l’apprentissage de sa prière. Le manque d’empathie de Yoël nous le rend un instant antipathique. C’est un anti-héros. Et pourtant c’est un « Mensch » (comme dira à la fin sa mère pour son mari). Lui se trouve « inintéressant ».

Cette recherche lui a enlevé une part de la vie réelle. Partagé entre son Institut et la synagogue où il va prier, la vie réelle n’existe pas. Il n’a qu’une chose en tête : la vérité, découvrir cette fosse afin de donner une sépulture aux morts tombés dans l’oubli.

Lors d’une interview pour la télévision, après le procès, il est catégorique : « Je suis historien. Je cherche la vérité. Je relate les faits« . Il défend avec ardeur le fait que son enquête est objective et sans compromis de la vérité. « Comme tout scientifique, je recherche la vérité. Un archéologue recherche des reliques. Moi, je recherche des faits. L’ennemi de l’archéologue c’est la terre qui ensevelit. Je lutte contre le temps qui pourrait cacher les faits, L’essence même de l’homme est l’oubli. Je crois aux faits qui conduisent à la vérité, pas ma vérité. Si c’est la mienne, ce n’est pas la vérité« .

Quand la journaliste lui dit que « la vérité est celle qui nous appartient à tous« , Yoël réplique : « elle est universelle. La vérité est universelle« . On peut choisir de l’accepter ou de la nier.

Pieux, la religion fait partie de sa vie quotidienne mais ne vient en rien entacher son travail d’historien. « Mon rôle de juif pratiquant consiste à me souvenir« . Il est cependant prêt à sacrifier une part de lui-même, peut-être celle qui le définit le mieux, pour le bien général et la vérité.

Tête baissée il fonce, et durant ses recherches, il tombera sur un témoignage classé dont il ignorait l’existence, réalisé par sa mère. Selon son testament, sa véritable identité n’est pas celle que tout le monde connaît. Sa mère, interprétée par Rivka Gur, a toujours refusé de parler de la guerre. Elle est silencieuse. Elle a tourné la page pour continuer à vivre. Yoël, lui, découvre une nouvelle face insoupçonnée qui va susciter en lui plus que de la curiosité professionnelle. Il doit faire cela discrètement car ces documents sont secrets, personne ne doit les divulguer avant la mort des témoins. Les survivants ont témoigné pour l’Histoire avec un grand « H », et non pour la petite histoire qui pourrait intéresser leurs descendants. Sa découverte va remettre en question sa propre vie.

Mais qui d’entre nous ne ferait pas ce que Yoël va tenter de faire ? Il continue d’être cet homme épris de vérité, même si cela va anéantir son monde, pour découvrir le secret de sa mère. Lui qui a consacré sa vie aux autres va t-il enfin s’occuper de lui ? 

Lorsqu’il interroge sa mère, Fanya, celle-ci reste silencieuse, faisant semblant de ne pas entendre. L’actrice est magnifique dans ce jeu de tête aux yeux hagards. Elle est en mauvaise santé, ce qui la rend vulnérable, et la frustration de Yoël est palpable. Mais c’est sa mère, sa chère maman, il ne peut ni la secouer, ni l’engueuler. Ce n’est pas possible. En bon fils, il reste stoïque, et se tait.

« Ima, pourquoi ne me réponds-tu pas ? » Même lorsqu’il la met sur le fait accompli, elle reste inerte, sobre de silence. Que dire ? Que raconter ? Comment le dire ? Avec quels mots devant son fils chéri ? On sent dans la scène que cette femme âgée, à bout de souffle, va enfin pouvoir partir tranquillement rejoindre les siens.

Yoël tente de parler à sa soeur, et à son rabbin. Tous lui disent : « Pourquoi tu fais tout ça ? » ; « Oublie tout ça. Occupe-toi de ta famille. » ; « Tu as gâché ta vie. »

Il répond pour la vérité, il cherche la vérité. La vérité absolue est le fondement de sa vie. La réponse de son rabbin est étonnante, voir cinglante : « Emeth » (qui en hébreu veut dire « vérité« ) ; « C’est ton mauvais penchant, lui dit-il, ton égo« . Même sa patronne, impeccablement interprétée par Hagit Dasberg Shamul, le sermonne.

Le jeu des acteurs est superbe dans ce drame qui, maintes fois, par les dialogues échangés, nous invite à la réflexion. Ori Pfeffer fait un travail énorme, il joue à la perfection cet homme luttant contre ses sentiments personnels, ses conflits intérieurs, saccagé par sa découverte et qui pourtant, pour enfin découvrir une vérité, se recentre sur sa tâche à accomplir, bien plus importante que tout le reste. A chaque instant, il est crédible en tant que juif pratiquant, jusque dans les scènes les plus improbables. IL EST Yoël, et la façon dont il se caresse la barbe pour réfléchir est convaincante. C’est un jeu d’acteur totalement imprégné. Toute sa gestuelle est d’un naturel étonnant.

La deuxième partie du film quant à elle est tendue et rythmée. L’intrigue nous contraint, tout en regardant les images, à nous poser des questions concernant les survivants, les témoins. Comment la guerre peut-elle laisser des peurs persistantes aux rescapés qui sont à jamais marqués ?

Il y a une scène où Yoël, à bout de forces, parle violemment à une femme très âgée qui a perdu son petit frère à Auschwitz, et qui est effrayée à l’idée même d’entendre son prénom, tant son sentiment de culpabilité de ne pas avoir su le protéger, est grand.

La photographie est saisissante, esthétiquement belle lorsqu’elle nous montre les images de l’Institut (en réalité le sublime Polonsky Academy et sa librairie aux 30.000 volumes) dont les lignes épurées de ce joyau architectural dégagent une lumière éblouissante, une transparence qui lie l’intérieur et l’extérieur. Les scènes filmées dans le Centre donnent au film une palette de couleurs élégantes et sobres, l’image de la baie vitrée avec en bas la bibliothèque remplie de livres nous rappelle que Jérusalem reste la ville du Livre, et une ville sans pareille.

Le procès continue, second acte.

Alarmés par la notoriété de Yoël Halberstam depuis l’interview télé, les autrichiens sont sous pression, paniquent, et offrent un compromis : un musée au milieu du nouveau quartier. Yoël refuse ! Pris au piège, il invente une nouvelle pièce afin d’obtenir un sursis. Cinq jours… Il doit tout reprendre, éplucher tous les noms, toutes les archives. « C’est inhumain » dit-il à maintes reprises. Oui inhumain. Mais sa rage, sa force est décuplée, et il réussit à trouver Herman Burm, témoin crucial du massacre. Celui-ci ne vient pas à lui, il lui envoie son chauffeur, et l’implore : « J’ai besoin de votre témoignage« .

La réponse de Burm est glaciale et horrifiante : « Vous pensez qu’il a suffit que la guerre prenne fin pour qu’ils cessent de nous haïr ? Les témoins ont peur des représailles, même après 70 ans. La guerre n’est pas terminée, ce sont les mêmes, et nous devons survivre, Halberstam. J’ai une famille, je veux vivre« . Le cri d’un homme qui veut vivre malgré toutes ses souffrances et sa solitude, et qui va faire vaciller les convictions les plus profondes de Yoël. Au point de…

Amichai Greenberg a également écrit le scénario, rendant ce film très personnel et basé sur des faits réels : celui du massacre de Rechnitz. Il y a dix ans, la prix Nobel Elfriede Jelinek osa en parler dans son pays avec sa pièce de théâtre Rechnitz (« Der Würgeengel »), avec des mots d’une violence rare afin de briser le tabou et faire éclater le silence de mort qui s’était installé depuis la fin de la guerre.

Le cinéma aussi, ces dernières années, a voulu briser cette « culture du Silence ». Des films sont sortis, relatant comment certaines communautés ont essayé d’éradiquer leur culpabilité envers les crimes de guerre commis dans leur pays, tentant d’enterrer leurs crimes contre les juifs. Ce furent pour beaucoup des films allemands, hongrois, polonais : Le Labyrinthe du silence de Giullio Ricciarrelli, Ida de Pawel Pawlikowski, et récemment La juste route de Ferenc Török, sorti en 2017 et ayant reçu le prix Yad Vashem.

Ces films pointent du doigts l’indifférence des pays à l’égard de telles monstruosités, dont certains continuent à ce jour de nier leurs crimes avec le soutien officieux des autorités.

Mais le personnage qui m’a le plus émue, et pour lequel j’ai une tendresse particulière, est celui de Yehoshua Rothenberg, un témoin qui a longtemps caché qu’il fut présent par peur d’être tué. Il ne se rappelle pas plus que les autres, mais il a conservé de cette période un livre, un livre de prières spécial, un livre où chacun de ses amis a écrit de sa main une prière qu’il connaissait par coeur. Et ce livre, il l’a sauvé : « Je pouvais prier. Comprenez-vous ? » Et l’acteur est criant de vérité (casting réussi pour tous les témoins âgés) « C’est le livre de prières qui m’a sauvé la vie« . Un livre qu’il offre à Yoël. « Je l’ai gardé précieusement. Maintenant, je suis décidé, depuis que je vous ai vu lutter si durement pour découvrir la vérité de Lendsdorf. Je vous le donne. Il sera un soutien« . Alors que Yoël est en train de vaciller, le vieil homme lui donne SON livre de prières.

Yoël croit que la mémoire historique collective doit être préservée avant toute autre chose, pour le bien de tous. Savoir d’où l’on vient nous conduit à savoir où l’on va. Je le pense aussi. Et l’Autriche aussi, car elle a demandé depuis la sortie de ce film une enquête pour retrouver la fosse.

Bouillonnant d’interrogations et d’une grande maturité, Les témoins de Lendsdorf est un rendez-vous à ne pas manquer.

Les témoins de Lendsdorf, en salle le 13 mars 2019.

Les témoins de Lendsdorf sera projeté en avant-première le 17 février à 11h00 au Majestic Passy, à 17h00 au cinéma Le Luxy, et le mardi 19 février au Cinéparadis Fontainebleau.

Si vous désirez aller plus loin :

Histoire de la Shoah, de Georges Bensoussan, aux édition PUF. 128 pages. 9,00€.
Atlas de la Shoah. La mise à mort des Juifs d’Europe. 1939-1945, de Georges Bensoussan, aux éditions Autrement. 96 pages. 19,90€.
Sur les traces de la Shoah par balles, de Père Patrick Desbois, aux éditions Flammarion. 325 pages. 9,00€.
– Babi Yar, d’Anatole Kouznetov, aux éditions Robert Laffont. 456 pages. 21,50€.

Et pour la jeunesse : 

La Shoah, des origines aux récits des survivants, de Philip Steele, aux éditions Gallimard jeunesse. 96 pages. 19,95€.
Histoire de la Shoah : de la discrimination à l’extermination, de Clive A. Lawton, aux éditions Gallimard jeunesse. 8 pages. 14,00€.

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3 commentaires sur « Les témoins de Lendsdorf » : double enquête pour une seule vérité. Kaddish pour le silence

  1. Bonjour! Comment ne pas se révolter ,quand , sous nos yeux on lit ce Mot  » SHOAH  » alors que notre corps entier se met subitement à trembler et que les souvenirs du passé resurgissent ,en pensent que cela est aujourd’hui d’actualité // Ces tortionnaires sont toujours présents dans le monde entier, en France comme ailleurs,comment ne pas se révolter lorsque l’on voit défiler à Charlottesville (USA) des néonazis avec drapeaux et brassards à croix gammée,à Marioupol » Ukraine » en 2014 toujours le même spectacle et en plus des drapeaux avec comme emblème le fameux
    « Crochet barré » de la division ukrainienne que leurs grand’pères arboraient déjà en 1941 lors du massacre de « Baby Yar , ravin maudit aux 37.000 victimes innocentes tuées sauvagement par balle derrière la nuque.
    Comment oublier cette pauvre mère avec son bébé dans les bras éliminée ainsi ,dévalant dans le ravin le bébé toujours vivant, quelle horreur ,aucun mot n’existe dans aucune langue au monde .
    Et dire que cela pourrait revenir, vu l’état actuel des choses,
    J’en ai le frisson !! Il est grand temps que le monde réagisse, et il est peut¨être déjà trop tard ?? A savoir «  » Mon père , en novembre 1943 a caché quatre Juifs plus le « Passeur »chez nous pendant une semaine, le cinquième fut arrêté la veille à Port-Vendres ,il avait paniqué devant la police française lors du contrôle d’identité dans le train ,malheur pour lui,si près du but qui était Banyuls , où ses quatre amis trouvèrent refuge, chez nous. Je n’avais que 9 ans , mais ces moments là, je ne oublierais jamais . Albert

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