« Mobile étoile », un onzième long-métrage musical pour Raphaël Nadjari

Montréal, de nos jours. Chant et musique sont une histoire de famille pour la compagnie « Les Cantiques », composée de Daniel, Hannah et leur fils David.

Mais depuis quelques temps, ils peinent à décrocher des contrats. A part quelques synagogues, ils sont les seuls détenteurs de cette musique liturgique du 19ème siècle, qu’ils défendent et continuent de vouloir transmettre.

Risquant l’expulsion de leur local, impayé depuis trois mois, il leur faut compter sur les bons auspices de leurs mécènes pour pouvoir poursuivre leurs répétitions.

Pour redonner du souffle à leur formation, Hannah passe une annonce dans un journal et recrute Abigail, une jeune chanteuse qui rejoint Les Cantiques. Malgré cela, le conte pour enfants qu’ils montent et présentent ne convainc pas les jurys.

Jusqu’au jour où Hannah reçoit un appel d’Europe l’informant qu’une partition, « Prière du soir », perdue depuis 1947, vient d’être retrouvée. En très mauvais état, seules quatre pages ont pu être récupérées et vont faire l’objet d’une restauration afin de lui redonner vie.

Et lorsque Samuel Ballache arrive à Montréal avec des copies de « Prière du Soir » et une certaine idée quant à son interprétation, des désaccords vont apparaître, divisant et mettant à l’épreuve les membres de la formation.

Pour Mobile Étoile, son onzième film, Raphaël Nadjari a choisi de collaborer avec le compositeur français Jérôme Lemonnier, qui a déjà signé les musiques de Demain dès l’aube en 2009, Pour ton anniversaire en 2014, ou encore La volante en 2015. Les sept titres interprétés le long du film — Incantation du nouvel an, tiré de la Bible hébraïque du Prophète Michée, Louanges à l’Eternel, tiré des Psaumes, Ma colombe, inspiré du Cantique des Cantiques… — ont tous été composés avant même qu’aucune image ne soit tournée.

Si ils s’inspirent de la musique religieuse classique, ces titres restent cependant une pure création, commandée spécialement pour les besoins du film, dont le tournage s’est déroulé en seulement 27 jours.

Presque élevée au rang de personnage, la musique liturgique y occupe une place prépondérante, parfaitement portée par le couple Géraldine Pailhas et Luc Picard, qui ont pris des cours de piano et de chant plusieurs mois avant le début du tournage.

Mobile Etoile ravira à la fois les amateurs de musique classique, mais également de musique liturgique à laquelle il rend un vibrant hommage.

Mobile Etoile, de Raphaël Nadjari.

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