« Paris, Barbès, Tel Aviv » : une cohabitation explosive sur les planches parisiennes…

Antoine, jeune Français aux tendances fascistes et racistes, doit d’urgence trouver deux nouveaux colocataires, au risque d’être expulsé. Sur les bons conseils d’une de ses ex, il contacte une agence immobilière pour solutionner au plus vite son problème.

C’est alors que débarquent chez lui deux candidats inattendus : Karim, un musulman, et Jonathan, un Juif.

Au grand étonnement d’Antoine, Karim, originaire de la Creuse, n’est ni sans papier, ni nettoyeur de rue, mais ingénieur en aérospatial ; et Jonathan n’est ni médecin ni avocat, mais caissier dans un supermarché.

Chacun d’eux veut marquer son territoire par ses coutumes et ses traditions : Jonathan veut poser sa mezouzah, lire la Torah et faire shabbat ; Karim, lui, veut écouter de la musique orientale, accrocher une sourate au mur, et trouver la direction de la Mecque ; quant à Antoine, qui ne jure que par Zemmour et Jean-Marie Le Pen, il veut regarder son match de foot et soutenir l’Allemagne – évidemment -, lire Mein Kampf, sortir avec la voisine d’en face, et ouvrir un bar pas cher qu’il nommerait Au low coast

Débattant sur des sujets houleux, de l’argent à la religion, en passant par les origines, la Palestine, Israël, le terrorisme ou encore la Shoah – de la science-fiction pour Antoine -, la cohabitation entre le sioniste, le sarrasin et le nostalgique du 3ème Reich devient explosive, et l’appartement se transforme en véritable champ de bataille, divisé par un mur de sécurité empêchant l’accès à la cuisinière… qui fonctionne au gaz !

A un rythme effréné, brossant également l’actualité des gilets jaunes à l’affaire Benala, les amalgames se succèdent.

Benjamin Elharrar, auteur de la pièce, a pris le parti de mettre en avant les clichés et les préjugés sur les Juifs, les Arabes, les racistes et de les pousser jusque dans leurs extrêmes retranchements. Tellement accentués et tournés en dérision qu’on ne peut qu’en rire. Et le public ne se trompe pas : avec une salle pleine à craquer, les comédiens enchaînent les représentations, toujours avec autant d’audace et de dynamisme, faisant de cette pièce féroce et cynique un excellent moment de divertissement.

Peut-on rire de tout  ? « Oui, à condition d’être tous ensemble… » rétorquent les comédiens. Paris Barbès Tel Aviv, une réflexion sur nos croyances et nos intolérances.

Paris, Barbès, Tel Aviv, actuellement au théâtre Le République.

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