Vernissage à la Galerie Kinor : Rencontre avec Chagall Bitboul

Dans le cadre du vernissage de sa nouvelle exposition, Chagall Bitboul, à l’initiative de la Galerie Kinor, a accepté de répondre à nos questions. Rencontre.

Cultures-J : Avez-vous toujours voulu vous occuper d’une galerie d’art ?
Chagall Bitboul : Non, même si c’est un métier que je connais grâce à ma mère qui l’exerçait. Cependant, après des études à l’Ecole du Louvre, c’est devenu une évidence. C’est beaucoup de travail bien sûr, mais j’ai une grande liberté. Et surtout j’aime les tableaux qui m’entourent.

C-J : Votre but est-il uniquement de vendre des tableaux et des oeuvres d’art ?
C. B. : Pas seulement. Je suis contente de les vendre, certes, mais à condition d’être sûre qu’ils plaisent aux acheteurs. Il serait dommage qu’ils ne plaisent pas réellement. Un tableau est fait pour être vu ; quand on le choisi, il faut avoir en tête le fait qu’il va vous accompagner une partie de votre vie.
Mais je vends également d’autres produits, comme des tasses ou des verres décorés dont les prix sont tout à fait accessibles. J’aime aussi avoir la visite de gens qui entrent déprimés, puis repartent boostés car ils ont pu respirer un peu, entourés de belles choses. La beauté est quelque chose d’important qu’il ne faut pas sous-estimer.

C-J. : Comment sélectionnez-vous les tableaux que vous exposez ?
C. B. : Il y a des rencontres. J’ai besoin d’apprécier non seulement le tableau, mais aussi le peintre. Tous les tableaux sont l’œuvre de belles personnes. Comme le sont les violons…

C-J. : Est-ce à cause de ces violons que votre galerie s’appelle « Kinor » ?
C. B. : Non, il y a là aussi un lien familial. Quand j’étais petite, mes parents tenaient un restaurant qui portait ce nom. Ainsi je fais vivre la mémoire familiale. Mais bien sûr j’aime les violons peints de ma galerie. Un violon est déjà à lui seul une œuvre d’art, alors comme support, c’en est doublement une.

C-J : Quelle est la spécificité de la galerie Kinor ?
C. B. : Elle en a plusieurs. Pour l’instant, la majorité des peintres sont Juifs, et les thèmes également. La galerie est fermée pour shabbat et les fêtes juives. A côté de cela, les œuvres sont universelles, et s’intègrent très bien dans un quartier qui n’a rien de Juif, et une clientèle qui ne l’est pas forcément.

Propos recueillis le 15 février 2017 par Sophie MASSON.

Vernissage du nouvel accrochage le jeudi 9 mars à partir de 18h30. Galerie Kinor, 28 rue Traversière, 75012 Paris.

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