Rentrée littéraire : « L’oubli », le premier roman de Frederika Amalia Finkelstein

Voici le premier roman d’une jeune étudiante en philo de 23 ans qui met en scène sa génération à travers le personnage d’Alma, une jeune fille juive du 21ème siècle.

oublir Frederika Amalia FinkelsteinLe livre est écrit sous le prisme d’une compréhension philosophique du monde. Chaque acte et chaque pensée sont épluchés. On suit sans empathie Alma le temps de quelques heures dans la nuit parisienne. C’est l’entrée dans un monde hyper connecté, extrêmement américanisé, un monde de solitude où ordinateurs et consoles de jeu ont remplacé la relation humaine, où le Pepsi a remplacé l’eau, un monde où la musique masque le silence et où la seule prière connue est le Notre Père.

Frederika Amalia Finkelstein décrit également une jeune fille qui habite seule chez elle. Alma, unique et principal personnage, seule à penser et à agir, croise plusieurs mondes : son monde imaginaire, son monde réel et le monde de la Shoah, ce dernier étant celui qu’elle désire oublier, tout en apprenant et visionnant ce qui a trait à l’Holocauste, sans doute dans une tentative pour maîtriser cette période de l’Histoire.

A travers cela, elle tente aussi de maîtriser sa propre histoire et le monde où évolue sa génération, un monde où la descendante d’un Juif peut partager un repas avec la descendante d’un célèbre nazi.

Sophie MASSON pour Cultures-J.com.

L’oubli, de Frederika Amalia Finkelstein aux éditions Gallimard. 176 pages. 16,90€.

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