Roumanie, début du 20ème siècle. A l’aube du bolchévisme et du fascisme, dans un climat propice aux tensions politiques et religieuses, Leiba Zidal tente tant bien que mal de gérer sa petite auberge… et Gheorghe, son unique employé.
En raison d’un comportement inadapté vis-à-vis de la clientèle, à quoi s’ajoute le fait d’avoir mis en contact le lait et la viande, Leiba renvoie Gheorghe. Sans emploi, il ne fait désormais plus ombrage de son animosité envers les minorités — qu’elles soient juive ou tsigane — et promet de revenir se venger lors de la fête de Pâques.
Bien qu’il essaie de tempérer la réaction de son ancien employé, Leiba se voit bientôt marginalisé. En plus de lui reprocher de faire des bénéfices avec des produits achetés à des paysans en difficulté, les accusations d’empoisonnement envers sa femme et lui ne vont pas tarder à apparaitre. Sans plus rien à servir dans son auberge, les craintes s’accumulent et la paranoïa s’installe.
« Je fais des films par amour des hommes et j’ai conçu celui-ci en pensant à des individus précis et, en particulier à un aubergiste juif qui se trouve propulsé dans l’engrenage du mal et de la peur. C’est avant tout l’histoire de cet implacable cercle vicieux de la haine que personne ne sait briser. »
Andrei Cohn, réalisateur.
Librement adapté du court roman Un cierge de Pâques, écrit en 1892 par l’auteur roumain Luca Caragiale, Semaine sainte est le troisième long-métrage du réalisateur Andreï Cohn.
« Caragiale est un des écrivains roumains les plus célèbres et, à mon avis, celui qui nous comprend et nous aime le mieux. On lit ses romans à l’école mais, en tant que Juif, j’ai été particulièrement marqué par ‘Un Cierge de Pâques’. Cette histoire d’un homme qui cherche à tout prix à reprendre le contrôle de son environnement m’a longtemps suivi […] ‘Semaine sainte’ est une adaptation très libre de la nouvelle de Caragiale dont la fin était bien différente, de même que le message du film. »
Andrei Cohn, réalisateur.
Film psychologique qui évoque la haine de l’autre jusqu’au point de non-retour, Semaine sainte, tourné dans un village du comté de Constanţa, met à nouveau la Roumanie face à son histoire.
Semaine sainte sera projeté en avant-première :
– au Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme le mardi 2 avril à 20h00
– au cinéma Saint-André des Arts le jeudi 4 avril à 20h00
Ces deux projections seront suivies d’une rencontre avec le réalisateur.
Semaine Sainte, d’Andrei Cohn, en salle le 10 avril 2024.
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