Les juifs et l’industrie du diamant à Anvers

(extrait de l’article « Les juifs et l’industrie du diamant à Amsterdam » publié dans le magazine L’Arche 703)

Après Amsterdam, c’est à Anvers que vous invite cette seconde partie autour de l’histoire des juifs et de l’industrie du diamant en Europe du Nord.

Toute personne arrivant à Anvers par le train échoue inévitablement sur les quais d’Antwerpen-Centraal, surnommée la “gare-Cathédrale” ou “cathédrale du rail” en raison de ses proportions dignes d’un lieu de culte. Originellement édifiée en 1836, l’édifice actuel date de la fin du 19ème siècle. Construit en verre, pierre et métal, surplombé d’un vaste dôme culminant à soixante-quinze mètres, son style éclectique inspiré de l’Art Nouveau est signé de l’architecte brugeois Louis Delacenserie.

Toutefois, c’est bien avant la construction de la gare d’Anvers, quelques cinq cent ans plus tôt, en 1456, qu’un autre brugeois, Lodewyk van Bercken, invente le “scaif”, sorte de disque rotatif imbibé d’huile d’olive et recouvert de poudre de diamants permettant la taille des pierres précieuses. Sur le principe de la roue du potier, cette nouvelle technique permet de tailler toutes les facettes d’une pierre afin de leur donner le plus bel éclat. En 1470, son mécène Charles le Téméraire lui confia la taille d’un diamant jaune de 137 carats connu sous le nom de “diamant florentin”, aujourd’hui perdu. L’invention de van Bercken allait révolutionner le monde du diamant, sa statue dans la rue Meir en témoigne.

En 1581, lorsque sept provinces des Pays-Bas espagnols à majorité protestante prennent leur indépendance et fondent les Provinces Unies, un grand nombre d’anversois quittent la ville pour trouver refuge à Amsterdam, plus tolérante. Les souverains espagnols proposèrent aux juifs de rester à condition qu’ils se convertissent ; dans le cas contraire, ils avaient trois ans pour liquider tous leurs biens et partir. Une situation fort différente de celle de l’Espagne en 1492, où ils ne disposèrent que de quatre mois. On estime qu’environ la moitié des juifs ont quitté Anvers pour Londres, et surtout Amsterdam, voisine.

Lire la suite dans le magazine L’Arche 703.

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