Napoléon Bonaparte et les arts de la scène (L’Arche 699)

(extrait de l’article « Napoléon Bonaparte et les arts de la scène » publié dans le magazine L’Arche 699)

1806 : Bonaparte, l’homme qui fit fermer les théâtres

Dans ce numéro consacré à la Corse, impossible de ne pas évoquer le goût, que dis-je ?, l’amour de Napoléon Bonaparte pour les arts. Les arts en général, et les arts de la scène en particulier.

Celui qui n’était encore qu’un anonyme n’était-il pas au théâtre Feydeau en octobre 1795 lorsqu’il apprend que des insurgés marchent sur la Convention ? De même, n’était-il pas en route pour l’Opéra lorsque le 24 décembre 1800, alors Premier Consul, il échappe à un attentat contre sa personne rue Saint Nicaise ? La déflagration de la “machine infernale” fit plus de vingt morts, endommagea plusieurs immeubles, et la légende raconte que Napoléon, choqué mais indemne, poursuivit sa route… et sa soirée à l’opéra.

Si on sait qu’il fréquenta très tôt les salles de spectacles de la capitale — et ce bien avant son accession au pouvoir —, les informations en notre possession se révèlent plus claires dès lors qu’il devient Premier Consul, puis Empereur : en l’espace de quinze ans, il se rendit au théâtre 682 fois pour y applaudir pas moins de 374 pièces. Et certaines à plusieurs reprises, telle “Cinna”, de Corneille, qu’il verra… douze fois ! 

Le luxe, le plaisir et les arts reprennent ici d’une manière étonnante. Hier on a donné “Phèdre” à l’Opéra, au profit d’une ancienne actrice. La foule était immense…

Lettre de Napoléon Bonaparte à son frère Joseph, 1795.

Comme on l’imagine, pour un homme qui passe plus de temps sur les champs de bataille que dans ses palais d’Ile-de-France, le temps est précieux. Aux représentations publiques succèdent donc des spectacles privés, donnés dans les théâtres qu’il fait expressément réaménager, voire construire, dans chacune de ses demeures : les Tuileries, Compiègne, Fontainebleau, Saint-Cloud ou encore la Malmaison, où un théâtre de 300 places est édifié en seulement un mois.

Lire la suite dans le magazine L’Arche 699

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