(extrait de l’article « Marie Laure de Noailles et les 100 du Surréalisme » publié dans le magazine L’Arche 707)
1924-2024 : cent ans du mouvement Surréaliste
Après les 150 ans de l’Impressionnisme au Musée d’Orsay, c’est au tour du Centre Pompidou de célébrer un autre anniversaire : celui des 100 ans du mouvement surréaliste, attribué à André Breton et son “Manifeste” publié en 1924.
Du 4 septembre 2024 au 13 janvier 2025, l’exposition “Surréalisme” est donc l’occasion de revenir sur l’histoire de ce courant artistique et l’une de ses principales mécènes : Marie Laure de Noailles.
Watteau et Rubens avant Ernst et Dali
Dans les années 1880, Ferdinand-Raphaël Bischoffsheim, issu d’une lignée de banquiers juifs originaires de Mayence, s’installe dans le tout nouvel hôtel particulier commandé à l’architecte Paul-Ernest Sanson. Avec son Grand escalier, son immense salle de bal et son jardin privatif, l’hôtel Bischoffsheim se donne des airs de Trianon. Près de trois mille mètres carrés dont une large partie est consacrée à la collection d’art du maître des lieux. Et quelle collection : Mantegna, Rubens, Van Dyck, Velasquez, Delacroix, Géricault, Constable, Moreau, Sargent, le Lorrain, Watteau…
Malheureusement, en cette fin de 19ème siècle la lignée Bischoffsheim est sur le point de s’éteindre. Très tôt, tous les hommes de la famille disparaissent un à un avant d’avoir pu donner un héritier mâle ; tous les espoirs reposent sur le fils unique de Ferdinand-Raphaël, Maurice, qui lui aussi disparaît prématurément à l’âge de vingt-neuf ans après n’avoir donné naissance qu’à une fille, Marie Laure. En 1904, elle n’a que deux ans et devient l’unique héritière d’une fortune aussi colossale qu’indécente.
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