« Dieu et le chameau » : un road-trip dans le Sinaï à dos de camélidé…

Alexandrie, Egypte. Un semaine avant la fête de Pessa’h, Mario Savoni, l’un des membres de la communauté juive locale, décède. Suite à cette disparition, le minyan ne peut plus être constitué. Mauvaise nouvelle à quelques jours d’une célébration essentielle du calendrier juif. Et pour ne rien arranger, selon un accord passé entre la communauté d’Alexandrie et le gouvernement, si les juifs ne peuvent plus célébrer Pessa’h, tous leurs biens – y compris la synagogue – seront confisqués au profit de l’Etat.

Impensable pour l’une des plus anciennes communautés juives au monde ! Et si Gaon, le responsable de la communauté, tente de faire connaître cette information au plus grand nombre, ses alertes semblent rester lettres mortes…

Seule solution : faire appel à son beau-frère, à Jérusalem. Avec ses connaissances, nul doute qu’il saura trouver une solution.

C’est de Brooklyn que va arriver le salut puisque Benyamin, le neveu new-yorkais, est sur le point d’atterrir en Israël à l’occasion de son mariage prochain. A peine débarqué, revoilà donc le pauvre jeune homme qui rebrousse chemin vers l’aéroport Ben Gourion pour attraper le dernier vol de la semaine pour Alexandrie. Trop tard ! La mitsva historique de Benyamin va dès lors se transformer en un épisode aussi épique que l’exode de la sortie d’Egypte.

En taxi, bus, 4×4 et même à dos de chameau avec Adel, un « compagnon de voyage » bédouin rencontré au hasard d’une route en plein désert, Benyamin va tenter par tous les moyens de rejoindre Alexandrie et sauver la communauté.

Avec dans les rôles principaux Luzer Twersky, déjà vu dans Félix et Meira ou encore One Of Us, et Hitham Omari – Gaza mon amour, Bethléem, Tempête du désert… -, et réalisé par Stefan Sarazin et Peter Keller, qui signent également le scénario, Dieu et le chameau est un improbable et divertissant road-movie entre deux hommes que tout oppose mais qui vont devoir composer avec leurs divergences, pour le pire et surtout pour le meilleur : solidarité, religion et tradition, assistance envers son prochain…

Et si pour les bédouins tels Adel, le chameau est bien plus qu’un animal essentiel fournissant à lui seul tout ce dont l’homme a besoin – lait, viande, laine, transport… -, il peut également sauver la vie dans des situations a priori désespérées. Nos deux compères vont s’en rendre compte !

Présenté en sélection officiel au Miami Jewish Film Festival, Dieu et le chameau sera projeté à partir du 2 février dans le cadre du festival Dia(s)porama, et également disponible en VOD du 5 au 8 février sur le site du festival.