« Edouard Vuillard, a painter and his muses », au Jewish Museum de New York

L’exposition qui se tient actuellement au Jewish Museum de New York présente un nouveau regard sur le travail d’un demi-siècle du peintre et décorateur français Edouard Vuillard, un des principaux membres du mouvement artistique postimpressionniste « nabis », qui puise son inspiration dans les œuvres de Paul Gauguin, Paul Cézanne ou Vincent Van Gogh.

Des décors muraux les plus célèbres aux portraits les plus méconnus, ce sont plus près de soixante œuvres que pourront admirer new-yorkais et touristes dans l’établissement culturel de la Cinquième Avenue.

Né en 1868 en Saône-et-Loire, Edouard Vuillard est issu d’une modeste famille catholique d’ascendance israélite. Se déclarant athée, il aura cependant durant toute sa vie des relations plus ou moins proches avec le judaïsme, et plus particulièrement avec ses richissimes clients, ainsi qu’avec les marchands d’art qu’il rencontrera tout au long de sa carrière artistique.

Promis à une brillante carrière militaire, il fait fi des espoirs qu’avaient mis en lui sa famille et décide vers 1880 de se consacrer à la peinture.

En 1887, il est admis à l’école des Beaux-Arts de Paris, où il aura pour professeur Jean-Léon Gérôme. Au cours de ces années, il puisera les principales sources d’inspirations qui jalonneront son œuvre – natures mortes, paysages, et qu’il utilisera très largement pour le théâtre – illustrations de programmes, costumes, décors, ainsi que pour ses panneaux muraux couvrant les parois de luxueux appartements ou hôtels particuliers parisiens – L’Album, commande de son ami Thadée Natanson, époux de l’icône Misia, les Panneaux Vaquez, ou encore Le Grand Teddy.

Dès la fin du 19ème siècle et les premières années du 20ème, les frères Natanson lui accordent, aux côtés de Pierre Bonnard, Henri de Toulouse-Lautrec ou Félix Vallotton, une place de choix dans la toute nouvelle Revue Blanche, revue littéraire et artistique à laquelle collaborent les plus grands peintres et écrivains de l’époque. Une position qui contribuera largement à le rendre célèbre. A la galerie Bernheim-Jeune, ses œuvres sont accrochées aux côtés de celles d’Auguste Renoir ou d’Henri Matisse.

Forcé de quitter Paris suite à l’entrée de l’armée allemande dans la capitale en juin 1940, Edouard Vuillard se réfugie à La Baule, où il décède une semaine plus tard, le 21 juin.

Edouard Vuillard, a painter and his muses, 1890-1940, au Jewish Museum de New York. Du 4 mai au 23 septembre 2012.

Si vous désirez aller plus loin :

L’Abcdaire de Vuillard, de Alyse Gaultier, aux éditions Flammarion. 120 pages. 3,95€.
Edouard Vuillard: A Painter and His Muses, 1890-1940, le catalogue de l’exposition.

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