(extrait de l’article « L’homme qui en savait trop : secrets de tournage » publié dans le magazine L’Arche 700)
En 1934, Alfred Hitchcock réalise en Angleterre L’homme qui en savait trop. Tiré d’un recueil de nouvelles publié en 1922 par G.K. Chesterton, ce film raconte comment un couple d’américains ordinaire se retrouve mêlé à une tentative d’assassinat politique.
Dans cette première version tournée en noir et blanc, l’action se déroule entre Londres et Saint-Moritz, dans les Alpes Suisses. Considéré comme l’un des meilleurs films de la période britannique d’Hitchcock, il rencontra un énorme succès et contribua à lancer la carrière du réalisateur outre-Atlantique.
Bien que l’on y retrouve tous les éléments du “thriller hitchcockien”, Hitchcock n’en est pas pleinement satisfait : il regrette le noir et blanc, et n’est pas convaincu de la manière dont est traitée l’angoisse de ses personnages. Vingt ans plus tard, et pour l’unique fois de sa carrière, il va donc faire un remake de son propre film.
“La première version a été tournée par un amateur de talent, tandis que la seconde l’a été par un professionnel.”
Alfred Hitchcock.
Si dans cette seconde version la trame reste la même, les neiges de Saint-Moritz cèdent la place au soleil de Marrakech. La cité millénaire y est presque élevée au rang de personnage. Michael Curtiz a immortalisé Casablanca en 1942, Hitchcock allait faire de même pour la “ville rouge” en 1956 !
Après un congrès médical à Paris, le docteur Benjamin McKenna, son épouse Dorothy et leur fils Alain arrivent à Marrakech. Dans le bus qui les emmène à la Mamounia, ils font la connaissance de Louis Bernard, un agent secret sous couverture. Quand ce dernier se fait assassiner le lendemain sur la place Jema el Fna, les McKenna se retrouvent embarqués dans un complot d’assassinat contre un Premier ministre, doublé de l’enlèvement de leur fils.
Lire la suite dans le magazine L’Arche 700.
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