Marc Chagall et la Méditerranée. Céramiques et mosaïques, 1949-1985

(extrait de l’article « Marc Chagall et la Méditerranée. Céramiques et mosaïques, 1949-1985 » publié dans le magazine L’Arche 708)

Lorsqu’il revient en Europe en août 1948 à bord du liner “De Grasse”, Marc Chagall retrouve le pays d’adoption qu’il a quitté sept ans plus tôt. Son salut, il le doit à Varian Fry, journaliste américain qui, sous couverture de l’Emergency Rescue Committee, à fait sortir plus de 2.000 juifs d’Europe dont un grand nombre d’artistes. Arrêté en 1941 lors d’une rafle à Marseille et relâché presque aussitôt grâce à Fry, Marc Chagall s’était finalement décidé à gagner les États-Unis avec son épouse Bella. 

De retour en France, et après un bref passage à Saint-Germain-en-Laye, en janvier 1949 Chagall rejoint le Sud et Saint-Jean-Cap-Ferrat ; c’est ici, lors de son tout premier séjour dans la région en 1926, que ses premiers bouquets virent le jour : “Fenêtre ouverte à Mourillon” (1926-1927, collection privée) ou encore “Fleurs sur une chaise” (1926, collection Richard Nathanson, Londres). Sur la Riviera, où il loge à la pension “Lou Mas de Mer” de Saint-Jean-Cap-Ferrat, Chagall retrouve donc “la plus belle des lumières qui soit”. Il s’installe à Vence fin 1949 et y achète une maison l’année suivante.

Dans le Sud, et comme tant d’autres avant lui, Marc Chagall décide de mettre “la main à la pâte” et d’inscrire son œuvre dans la terre de France qui lui a tant manqué. Rares ont été les expositions consacrées à son œuvre céramique ; la galerie Maeght au début des années 50 et le Grand Palais, qui présentait pas moins de 92 céramiques lors de la grande exposition “Hommage à Marc Chagall” en 1969-1970, font exception. Pourtant, cette terre qu’il prend plaisir à travailler, à modeler, à décorer, Marc Chagall l’évoque souvent.

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