
(extrait de l’article « Après des années de retards et d’incertitudes, le Grand Egyptian Museum ouvre enfin ses portes » publié dans le magazine L’Arche 712)

Lorsque l’on évoque un chantier ambitieux, il n’est pas rare que le terme “pharaonique” soit utilisé pour le caractériser, bien qu’il soit pas toujours approprié. En revanche, s’il est un projet auquel il correspond parfaitement, c’est bien celui du Grand Egyptian Museum, qui vient d’ouvrir officiellement ses portes il y a quelques semaines après des années de tumultes et de retards. “Pharaonique”, le GEM l’est assurément.
Remontons l’histoire pour mieux comprendre les enjeux d’une telle ambition…
Comme nous le savons, de par son histoire millénaire et sa civilisation, le pays conserve les plus importants trésors et témoignages de l’Egypte antique. Au milieu du 19ème siècle, dans le cadre de la création du Département des Antiquités sous l’impulsion de l’archéologue et égyptologue français Auguste Mariette, un musée égyptien ouvre ses portes dans le quartier de Boulaq. Édifié sur les rives du Nil, il subit d’importants dégâts quelques années plus tard en raison d’une crue. Les collections sont déplacées et un nouveau musée, inauguré en novembre 1902, est construit sur la Place Tahrir, le Musée Égyptien.
Sur deux niveaux, ce musée présente donc depuis plus d’un siècle des milliers d’objets – le trésor de Toutankhamon bien sûr, mais aussi des sarcophages, papyrus, statues, pièces de monnaie, bijoux, vaisselle, objets de culte… – et jusqu’en 2021 d’inestimables momies de pharaons et membres de la famille royale du Nouvel Empire. N’oublions pas non plus la bibliothèque de plus de 50.000 ouvrages aussi rares que précieux parmi lesquels la “Description de l’Égypte”, publiée au début du 19ème siècle par un collectif de 160 chercheurs et scientifiques qui ont accompagné Napoléon Bonaparte lors de la Campagne d’Égypte.
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