Les frères Lehman, de Stefano Massini, retrace telle une épopée la saga de la famille fondatrice de la banque du même nom. Le ton est à la fois emphatique et parfois un peu ironique.
Tout commence par l’arrivée d’Heymans Lehmann de Rimpar à New-York. L’incompréhension à l’immigration fait qu’il devient Henry Lehman. Après avoir rencontré le rabbin qui devait l’orienter, totalement désorienté, il part vite s’installer en Alabama, loin du froid New-Yorkais. Là il ouvre une modeste mercerie.
Alors qu’au départ, Heymans Lehman devait rester pour une période la plus courte possible, il s’installe, se marie, et propose à ses frères de le rejoindre. De fil en aiguille, les Lehman se mettent donc à vendre du coton, puis du café, et s’intéressent à chaque opportunité qui se présente comme, celle les cigarettes.
Au gré des défis rencontrés, les frères Lehman, puis leurs descendants, s’adaptent donc et inventent des métiers. A travers leur regard se déroulent la Guerre de Sécession, les deux Guerres Mondiales, et entre-elles, la Grande Dépression.
Ainsi ils se trouvent sur tous les fronts du progrès, près à négocier tout ce qui se vend et s’achète, s’intéressant à la bourse, à l’art, au cinéma, à la bande dessinée, et prenant le temps d’expliquer à leurs clients quel est le concept d’une banque.
Parallèlement, ils continuent à suivre les rites religieux du judaïsme. Même si parfois, Henry semble rêver de bâtir un lieu de culte, Philip, lui se préoccupe du rang occupé par sa famille dans la synagogue. Et il s’avère que beaucoup de la tradition est finalement mise de côté au profit des gains potentiels. Et pendant ce temps, Yéhouda ben Téma intervint régulièrement pour rappeler l’évolution que doit avoir un homme juif selon les Maximes des Pères.
Les frères Lehman, de Stefano Massini, aux éditions Globe. 841 pages. 24,00€.
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