Jacques Seligmann, un marchand d’art rue de la Paix…

En 1911, Jacques (Jacob) Seligmann achète à la Maison de joaillerie « Mellerio dits Meller » l’immeuble du 9 rue de la Paix, et y ouvre une galerie.

Bientôt trop exiguë pour présenter et stocker ses centaines d’œuvres d’art, il est rapidement contraint de louer en annexe les quatre étages de l’hôtel de Boullongne, actuels boutiques Cartier et Bulgari, sur la Place Vendôme. Dès les années 20, Germain Seligmann rejoint son père dans les affaires, et prend la direction de Jacques Seligman & Cie en 1923, à la mort de ce dernier.

En juin 1940, les allemands occupent Paris. Germain Seligmann quitte la France pour les États-Unis, tandis que les locaux de Jacques Seligman & Cie ainsi que toutes ses œuvres sont spoliés. Plus de six cents toiles prirent la route de l’Allemagne nazie, le reste fut liquidé par Larrieu, l’administrateur provisoire. L’immeuble du 9 rue de la Paix est vendu aux enchères et racheté bien en-dessous de sa valeur fin 1941 par la Maison Mellerio dits Meller, qui l’avait vendu à Jacques Seligmann trente ans plus tôt.

Portrait de Jacques Seligmann peint par Joaquin Sorolla y Bastida, 1911. Musée Goya, Castres.

À l’issue du conflit, Germain Seligmann intenta une action en justice pour récupérer cet immeuble. Il meurt à New York en 1978, sans avoir jamais pu récupérer les biens spoliés à sa famille. Avec lui disparaît Jacques Seligman & Cie.

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