Dans Le secret d’Adèle, son premier roman, Valérie Trierweiler nous raconte la destinée hors du commun d’une femme, Adèle Bloch-Bauer, dont la vie et l’histoire sont intimement liées à celles de la capitale autrichienne du siècle dernier. Le récit d’une existence exceptionnelle mais autour de laquelle la mort rodera sans cesse.
Mariée à l’âge de dix-huit ans à Ferdinand Bloch, un richissime industriel du sucre et de l’imprimerie de dix-sept ans son aîné, le salon du couple, féru d’art et grand amateur d’Art Nouveau, est l’un des plus courus de Vienne. Il n’est pas rare d’y croiser Stefan Zweig ou Hofmannsthal, Sigmund Freud, Richard Strauss ou encore Gustav Mahler qui, pour distraire l’assemblée, s’installe au piano.
Incapable d’enfanter, Adèle perdra les trois enfants que le couple tentera d’avoir, avant de sombrer dans une profonde mélancolie. Vouant à son épouse un amour sans borne, Ferdinand va, pour la distraire, passer commande d’un portrait auprès de l’artiste que toute la haute société viennoise s’arrache : l’anticonformiste Gustav Klimt.
Pour ses premières séances de pose, les cheveux relevés en chignon, Adèle arbore autour de son cou un très large collier de perles serties de diamants, de saphirs et de rubis, cadeau de Ferdinand pour leur premier anniversaire de mariage. Fils d’orfèvre, Gustav Klimt aime reproduire de beaux bijoux. L’histoire voudra que quelques années plus tard, ce même collier, confisqué par les nazis, finisse au cou d’une autre femme, celui de l’épouse d’Hermann Goering.
Mais dans l’intimité de l’atelier de la Josefstrasse, meublé par Josef Hoffmann, le peintre, coureur invétéré à qui l’on reproche de pervertir la jeunesse, et son modèle, en mal d’indépendance et souvent délaissé par un mari trop affairé, vont bientôt devenir de plus en plus intimes.
Friande de ragots et de « qu’en dira-t-on », tout Vienne ne tardera bientôt pas à faire ses gorges chaudes de cette relation pour le moins inappropriée.
De la fin du 19ème siècle jusqu’à la montée du nazisme, du mariage d’Adèle avec Ferdinand jusqu’à sa mort en janvier 1925 d’une méningite, Valérie Trierweiler nous dévoile, entre réalité et fiction, les coulisses et l’histoire mouvementée de l’une des œuvres les fameuses et les plus accomplies de Gustav Klimt.
Spoliée en 1938 et conservée jusqu’en 2006 au Belvédère de Vienne, le Portrait d’Adèle Bloch-Bauer a été restitué, au terme d’un long procès, à Maria Altmann, nièce du modèle. Il est aujourd’hui exposé dans la magnifique Neue Galerie de New York.
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