A l’image du Grand Palais, la Pinacothèque de Paris propose depuis sa réouverture des événements d’envergure. Et l’exposition qui a ouvert hier ses portes à un public déjà nombreux ne fait pas exception.
Revenant sur une des facettes essentielles de l’Art Nouveau qui s’est développé dans la capitale autrichienne au début du 20ème siècle, Au temps de Klimt. La Sécession à Vienne revient en détail sur la période s’étalant des débuts de la Sécession aux prémices de l’expressionnisme.
Au cœur de ce parcours artistique, la vie et l’œuvre de Gustav Klimt, maître incontesté de la Sécession, sont bien évidemment prépondérantes. La Pinacothèque propose une large sélection de ses travaux, de ses premières années d’études et son atelier qu’il ouvre en 1880 avec son frère, déjà spécialisé dans les décors de théâtre et de peintures murales, jusqu’à ses travaux les plus emblématiques, vivement décriés dans une Vienne conservatrice.
Parmi les 180 œuvres présentées dans les huit sections, majoritairement issues du Belvédère de Vienne et de collections privées et souvent exposées pour la première fois en France, figurent entre autre deux magnifiques héliogravures de La Philosophie et La Médecine, dont le musée d’Israël à Jérusalem détient une superbe étude, un projet de couverture pour le livret de l’Exposition Universelle de 1900, la médaille d’or que l’artiste reçut à Paris pour sa peinture monumentale La Philosophie, et bien entendu la pièce-maîtresse de l’exposition, Judith, traitant de son thème de prédilection et sur lequel il axera une grande partie de son travail : la femme fatale.
La frise Beethoven, œuvre monumentale créée en 1901 et réalisée pour la 14ème exposition de la Sécession en 1902 et reconstituée à l’échelle, est également présentée pour la toute première fois en France. Composée de sept panneaux représentant La neuvième symphonie, La frise Beethoven, encensée par le musicien Gustav Mahler et le sculpteur Auguste Rodin, transfère sur les murs les images suscitées dans l’imagination de l’artiste par son expérience de la musique dont « L’aspiration au bonheur », « Les souffrances de la faible humanité » et les « Forces hostiles » sont les thèmes prédominants.
D’autres œuvres d’artistes majeurs de l’époque – céramistes, auteurs, peintres, joailliers, photographes, architectes, sculpteurs, – sont également mis en regard, qu’il s’agisse de Josef Engelhart, Alfons Mucha, Kokoshka, Schiele et Moser bien entendu, mais aussi Otto Wagner, à qui une salle est consacrée pour son travail sur la superbe Wiener Postskarpasse, Hoffmann, Adolf Loos, ou encore Sigmund Freud avec la seconde édition de L’interprétation des rêves…
Si ou une deux salles supplémentaires auraient été bienvenues, Au temps de Klimt. La Sécession à Vienne est sans aucun doute, et avant la rentrée artistique du printemps, l’exposition du moment à Paris.
Au temps de Klimt. La Sécession à Vienne, jusqu’au 21 juin 2015 à la Pinacothèque de Paris.
Si vous désirez aller plus loin :
Au temps de Klimt : la Sécession à Vienne, le catalogue de l’exposition. 45,00€.
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