Mars 1872 : anciens et modernes, vente des tableaux de la collection Pereire

En 1864, à l’occasion d’un article pour la « Gazette des Beaux Arts », le chroniqueur W. Bürger, pseudonyme d’Étienne-Joseph-Théophile Thoré, livrait un passionnant témoignage de près de quatre-vingt pages sur la collection des frères Emile et Isaac Pereire.

Intitulé Galerie de MM. Pereire par W. Bürger, et imprimé en 1864 à Paris par les imprimeries J. Claye, l’auteur revient en détail sur l’une des collections privées les plus importantes de la capitale.

Des primitifs italiens aux artistes contemporains, des dizaines d’œuvres se succèdent et se répondent dans les salons et galeries de leur hôtel particulier du Faubourg Saint-Honoré, du pavillon de Monceaux, ou encore du château d’Armainvilliers.

Les frères Émile et Isaac Pereire (Le Monde illustré, 1863).

Le plus souvent acquises lors de ventes publiques telles celles du prince Demidoff, de Lord Northwick ou comte de Pembroke, les visiteurs privilégiés pouvaient y découvrir des oeuvres signées Botticelli, Velasquez, Goya, Murillo, Fra Angelico, Delacroix, Cabanel, Vermeer, Rembrandt, Raphaël, Rubens, Watteau, Boucher, Fragonard, Poussin…

Une collection digne des plus grands musées nationaux qui, suite aux revers de fortune des deux frères, sera éparpillée lors d’une vente aux enchères du 6 au 9 mars 1872.

Pour en apprendre plus sur les frères Pereire, et plus largement sur la bourgeoisie et l’aristocratie juive du Second Empire, ne manquez pas notre visite guidée Rothschild, Pereire, Camondo. La grande bourgeoisie juive à Paris au 19ème siècle.

Si vous désirez aller plus loin :

Émile et Isaac Pereire : l’esprit d’entreprendre au 19ème siècle, de Guy Fargette, aux éditions L’Harmattan. 324 pages. 32,00€.

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