« Robert et Elisabeth Badinter », la biographie croisée d’Alain Frerejean

Difficile de ne pas faire le lien entre Robert Badinter et l’abolition de la peine de mort en France, et entre Elisabeth et le féminisme. Au delà de cela, les deux sont des amoureux de la République française et des travailleurs acharnés.

Mariés, ils se ressourcent dans leur vie de famille et auprès de leurs amis. L’un comme l’autre viennent de familles juives ayant fuit les pogroms. Robert a vu son père être arrêté en 1943 à Lyon. Il n’est jamais revenu. Le père d’Elisabeth, lui, a très tôt rejoint les Forces Libres Françaises sous le nom de famille de Blanchet. Robert et Elisabeth ont connus les injustices et la cruauté de l’occupation. Ils ont aussi conscience de l’aide qui leur fut apporté et qui leur a permis de survivre.

La liberté est essentielle pour Robert et le droit de vivre au dessus de tous les droits. Il s’est en effet par exemple opposé à l’euthanasie.

Elisabeth a choisi d’étudier la philosophie. Cela a surpris son père qui pensait qu’elle prendrait le relais de la direction du Publicis. Elle y assume tout de même  un rôle et notamment elle gère la Fondation de la Vocation qui aide des jeunes dans leur projet.

Robert comme Elisabeth ont des caractères forts qui soutiennent leurs convictions. Le reste est question d’opportunité  : Robert Badinter voulait devenir enseignant. Trop jeune il se tourna vers le métier d’avocat, en attendant, jusqu’à ce que le spectacle de la mise à mort d’un client le pousse à s’engager entièrement pour l’abolition de la peine de mort.

Son épouse Elisabeth, elle, est passionnée par l’époque des Lumières, avant la naissance de la République. Et comme elle s’est beaucoup investie pour l’égalité homme-femme, elle a dû mal avec tout ce qui peut faire de la femme une personne à protéger. Elle refuse aussi tout ce qui peut entraver la liberté de cette dernière. Pour cela, dès le début, elle s’est opposée au voile dans les écoles, non pas pour des questions de laïcité mais car cela remet en cause l’égalité homme/femme.

Ainsi, dans Robert et Elisabeth Badinter. Deux enfants de la République, Alain Frerejean donne à découvrir, au-delà des clivages politiques, un couple brillant, libre, uni et attachant.

Sophie MASSON pour Cultures-J.com.

Robert et Élisabeth Badinter : deux enfants de la République, d’Alain Frerejean, aux éditions de L’archipel. 320 pages. 20,00€.

Si vous désirez aller plus loin :

Les épines et les roses, de Robert Badinter, aux éditions Livre de Poche. 288 pages. 6,60€.
L’abolition, de Robert Badinter, aux éditions Livre de Poche. 288 pages. 7,20€.
Histoire de l’abolition de la peine de mort, de Jean-Yves le Naour, aux éditions Perrin. 420 pages. 23,50€.

Et pour la jeunesse : 

La peine de mort : de Voltaire à Badinter, aux éditions Flammarion. 128 pages. 3,30€.
Le dernier jour d’un condamné (et autres textes sur la peine de mort), de Victor Hugo, aux éditions Hatier. 200 pages. 3,05€.

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6 commentaires sur « Robert et Elisabeth Badinter », la biographie croisée d’Alain Frerejean

  1. Je n aime pas Mr Badinter, je n aimais pas Mitterand , le grand manipulateur de la observatoire ( il s était bien fait avoir sur ce coup là. ! Lol mon père, un dur, à pleuré le jour de l élection de Mitterand.

    La peine de mort..vaste programme, mais quelle peine pour le sauvage qui a fait brûler vive sa femme..pauvres gosses , une mère brûlėe vivevet un père à l état sauvage

    • Une société qui au nom de la justice tue en bon droit n est pas une démocratie . Méditez et réfléchissez si horrible que sont les crimes que Vs mentionnez .

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