« Mes parents sont des enfants comme les autres », au théâtre Saint-Georges

Arnaud Baudillard reproche à ses parents d’être complètement égocentriques et déjantés, oubliant de lui fêter son anniversaire une fois de plus. Il veut plus que tout une vie de famille ordinaire.

C’est décidé, il ne se joindra pas à eux pour des vacances à La Rochelle comme chaque année, mais il ira à Juan-les-Pins avec son ami Serge Sitbon et ses parents. Il y trouvera peut-être la famille idéale…

Le couple Sitbon, Juifs et pratiquant, exerce de son mieux les coutumes ; mais cela reste insuffisant aux yeux de leur fils Serge qui souhaite aller étudier à Jérusalem et devenir rabbin. En froid avec ses parents, Serge va loger chez les parents d’Arnaud. Mais la cohabitation s’annonce difficile.

La nouvelle pièce de Renaud Meyer met l’accent principalement sur les relations entre parents et enfants, mais aussi sur la religion, les relations enfant – beaux-parents, l’amitié, les réseaux sociaux, le relationnel.

La religion juive tient une place importante dans cette pièce, avec une description détaillée des rituels et coutumes, l’opposition entre séfarades et ashkénazes.

Ici ces relations parents-enfants ont été volontairement inversées, ce qui donne à la pièce son côté hilarant. C’est le monde à l’envers ! Chez les Baudrillard, famille de bobos, athée, Arnaud le fils travaille dur, et s’impose une hygiène de vie irréprochable (il ne boit pas, ne fume pas, se couche tôt) à l’opposé de ses parents, bons-vivants et noctambules. Et chez les Sitbon, les parents Juifs ont perdu leurs repères, s’arrangent avec la religion alors que leur fils Serge veut appliquer au pied et à la lettre les rituels et les règles religieuses. Les deux ados découvrent brusquement que leurs « parents sont des enfants comme les autres ». Chaque personnage part avec des convictions qu’il abandonnera progressivement.

La distribution est judicieuse, à commencer par José Paul, comédien et metteur en scène très apprécié du public, est ici tout à fait crédible dans la peau de ce père nombriliste. Gladys Cohen, connue pour son rôle de Seta Malkavian dans la série à succès Plus belle la vie et dans les trois volets de La vérité si je mens, campe un rôle de mère possessive débordante d’énergie. Marie Montoya est quant à elle excellente en belle-mère complètement décalée, tandis que Rudy Milstein, vu dans La troupe à Palmade et Les malheurs de Rudy, continue son ascension dans l’univers théâtral.

On s’amuse et le temps passe vite ! Une comédie drôle et divertissante.

Mes parents sont des enfants comme les autres, actuellement au théâtre Saint-Georges.

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