Production, mise en scène, festival : Steve Suissa, une rentrée 2018 sur les chapeaux de roues

Que ce soit à la télévision ou sur les planches françaises et israéliennes, Steve Suissa, acteur, réalisateur, producteur mais aussi metteur en scène de plus de cinquante pièces, va connaître une rentrée chargée dans les toutes prochaines semaines.

Coté télé d’abord, récemment nommé producteur et réalisateur de l’émission La source de vie, historiquement présentée par le rabbin Josy Eisenberg et diffusée chaque dimanche matin sur France 2, Steve Suissa proposera un concept renouvelé et, comme signe d’un nouveau départ, sobrement intitulé Bereshit (« Au Commencement », du nom du tout premier chapitre de la Torah).

Bereshit, dont les émissions pourraient être tournées au Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme, mettra en lumière divers aspects du judaïsme à travers trois formats de quinze à quarante-cinq minutes : « Textes, symboles et rites », « Découverte », et « Derrière les portes ».

Au théâtre ensuite, il signe la mise en scène de deux pièces importantes de cette rentrée 2018 : Ich bin Charlotte, jouée au théâtre du Chêne Noir d’Avignon dans le cadre du festival Off en juillet dernier, et Pourvu qu’il soit heureux, de Laurent Ruquier, avec Louis le Barazer, Francis Huster et Fanny Cottençon.

Présenté à partir du 8 septembre au théâtre de Poche Montparnasse et tiré de la pièce I am my own wife de Doug Wright, Prix Pulitzer 2004, Ich bin Charlotte raconte l’incroyable vie de Lothar Berfelde, alias Charlotte von Mahlsdorf, travesti allemand qui a survécu aux deux régimes successifs qu’a connu l’Allemagne du 20ème siècle : le nazisme et le communisme. Une trentaine de personnages portés par un seul et unique comédien, Thierry Lopez, redonnent vie à cette figure atypique et emblématique de la communauté LGBT.

Quant à Pourvu qu’il soit heureux, la nouvelle pièce de Laurent Ruquier qui se jouera sur les planches du théâtre Antoine à partir 13 septembre, elle traite elle aussi de l’homosexualité, et de la manière pour des parents, même ouverts d’esprit, d’appréhender le sujet lorsqu’ils y sont confrontés.

En Israël enfin, suite au succès de la première édition du Festival du théâtre français en Israël en 2017, une seconde édition, itinérante cette fois, sera organisée du 23 octobre au 1er novembre prochains.

Avec cette seconde édition qui aura pour étape des villes telles qu’Ashdod, Jérusalem, Netanya et Tel Aviv bien sûr, l’ambition de Steve Suissa est de faire d’Israël une scène théâtrale incontournable. Au programme cette année, entre autre pièces, le public israélien sera donc invité à découvrir Le livre de ma mère, avec Patrick Timsit, Plaidoiries, avec Richard Berry, ou encore Pourvu qu’il soit heureux

“Ce qui se passe ici est très important pour moi, c’est aussi très important aux yeux du monde. On a besoin de se rassembler autour de la culture, du sport, des sciences. Cela participe du rayonnement de notre pays. Un artiste, un conférencier qui vient en Israël, n’est plus le même quand il repart. Pierre Arditi est venu pour me faire plaisir au départ. Après sa représentation, il a avoué n’avoir jamais ressenti cela en 50 ans. François-Xavier Demaison était en larmes lorsqu’il est reparti”. Steve Suissa.

Une actualité à suivre de près, et dont le point de départ sera donné le dimanche 2 septembre par la diffusion de la première émission de Bereshit, consacrée au « shofar ».

Si vous désirez aller plus loin :

I am my own wife : the real story of Charlotte von Mahlsdorf, de Charlotte von Mahlsdorf. En anglais.

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