« Rendez-vous à Atlit », le premier long-métrage de Shirel Amitaï

Israël, 1995. Les trois sœurs Gilad se retrouvent dans la petite ville d’Atlit, au sud de Haïfa, pour la vente de la demeure familiale. Elles se répartissent le travail entre le débarras de la maison, et le débroussaillage du jardin.

Entre elles, complicité, rires et querelles vont s’alterner. Mais les avis vont diverger concernant cet héritage, et le doute sur le fait de vendre ou non s’installe.

Dans ce premier long-métrage, la réalisatrice Shirel Amitaï a souhaité rendre hommage au Premier ministre Yitzhak Rabin et à sa volonté d’établir la paix au Proche-Orient. Yitzhak Rabin fut assassiné par un extrémiste Juif le 4 novembre 1995 à l’issue d’un meeting à Tel Aviv. C’est dans ce contexte que Cali retrouve ses deux sœurs, Darel et Asia.

Rendez-vous à Atlit, tourné dans la véritable maison de Shirel Amitaï, met en scène trois générations de femmes à des moments déterminants de leurs vies ; l’aînée, Darel a déjà des enfants âgés, s’est installée au Canada par amour, mais souhaiterait revenir en Israël ; la seconde, Cali, vient de se marier et doit construire sa vie, mais ne veut pas la sacrifier pour les générations passées ; quant à la benjamine, Asia, un peu paumée, elle souhaiterait vivre en Inde en espérant y trouver un sens à sa vie…

Le film pose ainsi des questions sur la quête d’identité, la famille et les origines.

Pour le rôle de Cali, Géraldine Nakache a eu comme directive de se comporter comme la « sœur du milieu » qui cherche une paix intérieure et n’y parvient pas. Un lien se fait entre son personnage et Israël : tous deux souhaitent sortir d’un conflit.

Shirel Amitaï a voulu donner un air de comédie à son film et non en faire quelque chose de purement psychologique et politique. « Je voulais donc que ce soit léger tout le temps« , déclare-t-elle. Des personnages inattendus vont s’inviter tout au long du film et détendre l’atmosphère.

Géraldine Nakache, grâce à son interprétation juste, casse ici son image d’actrice de comédie. Il convient également de souligner la performance de Yaël Abecassis qui sera à l’affiche ces prochains jours dans deux autres films, Loin de mon père, et Mon fils.

Rendez-vous à Atlit, de Shitel Amitaï.

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